Opération de secours

Dragonnière de Gaud (Ardèche – 07)

Communiqué officiel du Spéléo Secours Français

Mardi 12 octobre 2010 – 20 heures 00

Hier soir, étant donné le bouleversement général, la complexité, les prises de risque et l’engagement à envisager pour l’éventuelle récupération du corps d’Eric Establie, M. le Procureur de la République a décidé de renoncer au lancement d’une telle opération.

Aujourd’hui, une dernière plongée de l’équipe suisse épaulée de plongeurs du Spéléo Secours Français, s’est déroulée afin de récupérer l’ensemble des équipements de plongée et de survie laissés en place. Cette mission composée de plusieurs équipes, s’étendait jusqu’au point d’obturation de 780m ; elle s’est déroulée sans encombres.

Ce soir la totalité des missions de plongée est achevée et les dernières équipes quitteront le site au plus tard demain matin.

Le Spéléo Secours Français tient à remercier chaleureusement l’ensemble des sauveteurs départementaux mobilisés, les équipes de plongeurs britanniques, suisses et italiennes engagées, mais aussi tous les acteurs qui ont contribué de près ou de loin au déroulement de cette opération.

Lundi 11 octobre 2010 – 19 heures 00

Eric Establie a été retrouvé décédé cet après-midi par les plongeurs anglais à une distance d’environ 900-950m depuis la vasque d’entrée du siphon. Il se trouvait dans un point bas de cette galerie noyée, à une profondeur de -70m.

C’est une famille spéléologique meurtrie qui adresse ses condoléances à ses proches. Eric était sans aucun doute une élite et une référence en matière de plongée souterraine, un explorateur passionné hors pair et un membre actif des équipes du Spéléo Secours Français.

Un briefing doit maintenant décider de la suite à donner aux opérations.

Lundi 11 octobre 2010 – 10 heures 30

Cette nuit les opérations de désobstruction dans le gouffre perte du plateau ont commencé à donner des résultats probants. En effet, après plusieurs tirs au moyen de micro charges d’explosif, les équipes de désobstruction du Spéléo Secours Français ont suffisamment ouvert la partie sommitale d’un puits pour pouvoir s’y engager. Dès lors, les sauveteurs ont pu descendre une première verticale de 20m, suivie d’un puits de 40m et d’un nouveau puits de 20m, les menant à la cote -90m. Les équipes de désobstructions travaillent actuellement sur un nouvel arrêt sur étroiture en sommet de verticale.

Non loin de là, les travaux de forage stoppés hier soir à la profondeur de -30m ont repris ce matin et doivent se poursuivre toute la journée.

Du côté du siphon de la Dragonnière, les préparatifs pour une plongée de l’équipe anglaise en début d’après-midi sont en cours.

Sur cette partie plongée souterraine on peut noter, en plus de la présence active de nombreux sauveteurs et plongeurs du Spéléo Secours Français, le très important travail lié aux plongées de pointe (soit celles réalisées pour le moment jusqu’au point 780m). Un travail confié depuis le début des opérations à 2 sauveteurs du Spéléo-Secours Suisse et 4 sauveteurs dont 3 plongeurs du British Cave Rescue Council. Tous hautement qualifiés et reconnus comme faisant partie des « élites » d’un plan international en matière de plongée en siphon.

Dimanche 10 octobre 2010 – 20 heures 00

L’équipe de plongeurs suisses a refait surface vers 18 heures. Comme prévu, ils ont pu procéder à la dépose de blocs en vue de la plongée de demain. Ils ont par ailleurs amené un lot de matériel de survie qui comprend entre autre un équipement de communication Nicola (T.P.S) qu’ils ont pu engager dans le passage étroit mais infranchissable en direction d’Eric Establie.

En surface, une équipe du Spéléo Secours Français s’est aussitôt mise en place pour la communication Nicola, cette veille sera assurée 24h/24h afin qu’une communication puisse être établie avec Eric s’il retourne au point 780m où il peut récupérer le matériel déposé par les plongeurs.

Non loin de là, les travaux se sont poursuivis toute la journée sur le puits perte du plateau. Une équipe d’artificiers du Spéléo Secours Français s’active actuellement en désobstruction à l’explosif à la cote -26m, cote à partir de laquelle ils entrevoient un vide qu’ils tentent d’atteindre. Un signe intéressant, « le courant d’air est présent » : dans les réseaux spéléologiques le courant d’air est bien souvent témoin de continuité. Ces travaux vont se poursuivre toute la nuit.

Dans ce même secteur, le forage entamé ce matin vers 12 heures se poursuit, divers soucis de calages de machine n’ont cependant toujours pas permis d’atteindre le rythme d’avancement attendu. La mise en œuvre d’autres moyens techniques de forages plus puissants est à l’étude.

Demain, la plongée qui visera à tenter de franchir l’obturation de 780m par une étroiture démarrera en milieu de journée. Cette immersion sera effectuée en technique mixte, c’est à dire partiellement avec des recycleurs puis avec des bouteilles de plongée. Ce choix technique rallongera inévitablement le temps de plongée, mais permettra à cette équipe de pouvoir tenter le franchissement de l’étroiture repérée hier par une technique appelée à « l’anglaise » avec les bouteilles portées sur les côtés et non avec un équipement dorsal.
Si ce passage est franchi dans des délais raisonnables, on peut espérer qu’un des deux plongeurs réalise une pointe afin de se rendre au contact d’Eric Establie.

Dimanche 10 octobre 2010 – 10 heures 00

Après avoir été stoppées cette nuit afin de privilégier des techniques d’écoute, les opérations de désobstruction ont été reprises ce matin sur le puits perte du plateau. La profondeur de cette cavité dépasse actuellement les -21m.

Toujours sur le plateau, la mise en route imminente d’une foreuse sur un emplacement jugé bien situé, en vue de tenter une connexion avec une possible galerie exondée qui pourrait se trouver vers la profondeur -200m est en cours. Le choix de cet emplacement fait suite au repositionnement précis de la topographie du siphon à l’aide de la balise mise en place à la côte 780m, une interprétation de la distance qu’aurait pu parcourir Eric avant de regagner un point exondé et un recoupement de ces éléments avec diverses autres analyses, géologiques, hydrologiques ou d’écoute qui ont pu être mises en œuvre.

Du côté du siphon de la Dragonnière, l’équipe de plongeurs suisses est actuellement en cours de préparation en vue d’une plongée à la mi-journée. Cette nouvelle immersion permettra la mise en place de blocs relais pour une autre plongée à suivre mais vise surtout à mener au plus tôt des bouteilles d’air, du matériel de survie, de communication et de repérage au point obstrué en prévision d’un nouveau retour toujours possible d’Eric jusqu’à ce point.

L’équipe de plongeurs anglais, qui attend un troisième plongeur de pointe actuellement en transit vers le site des opérations, va aujourd’hui préparer une plongée, programmée pour lundi. Au cours de cette plongée, l’équipe tentera alors de forcer un passage étroit localisé hier au dessus du point obstrué par une technique de plongée dite à « l’anglaise », technique qui permet plus aisément le franchissement d’étroitures.

Nombre de sauveteurs du Spéléo Secours Français actuellement engagés sur le site : 25.

Samedi 9 octobre 2010 – 19 heures 00

A 17 heures 30, les plongeurs anglais ont refait surface.

Au niveau de l’ouverture où avait été trouvé le scooter, ils ont mis la main sur un bloc de plongée appartenant à Eric Establie. Un bloc qui n’était pas là lors de la précédente plongée et qui est le signe que tout le monde attendait avec impatience, un signe de vie clair et indiscutable déposé par Eric lui-même. Eric qui a donc dû, du coté du siphon où il se trouve prisonnier, trouver un espace vital hors d’eau et qui a jugé nécessaire vu le temps qui passe de se remettre a l’eau et de ramener au point d’obturation un nouveau signe de vie à l’attention des sauveteurs.

Ce bloc est le signe attendu par tous ses proches, ses amis et tous ceux qui se préoccupaient de son sort. Il ne reste plus maintenant qu’à appliquer la meilleure stratégie qu’il soit en matière de sauvetage afin de le sortir au plus tôt.

Il est fort probable qu’Eric qui se porte donc parfaitement bien pour avoir pu réaliser cette nouvelle plongée, ne puisse plus désormais fournir d’aide de son côté étant donné que cette nouvelle immersion, qu’il vient de réaliser depuis son refuge jusqu’au point 780m, lui a probablement vidé une bonne partie de ses réserves d’air.

Dès cette nuit, une nouvelle plongée devrait permettre de mener du matériel de survie au point 780m, pour le cas où Eric tenterait un nouveau retour vers ce point.
Par ailleurs, une lucarne repérée ce jour sera aussi examinée en détail afin d’évaluer si son franchissement pourrait permettre le shunt de la partie obstruée.
Des opérations de forages devraient aussi sous peu être entreprises sur le plateau.

Samedi 9 octobre 2010 – 14 heures 30

Sur le plateau les équipes poursuivent leurs relais non-stop sur les travaux de désobstruction engagés maintenant depuis 2 jours et demi dans ce secteur. Du géotextile a été déployé sur cette entrée afin de consolider les abords de l’orifice de cette cavité qui présentait encore quelques instabilités et d’autres modes de confortement sont aussi actuellement à l’étude.

Du côté de la plongée, les plongeurs de pointe qui devront atteindre la cote 780m ont été convoyés vers la cavité vers 11 heures ce matin. Leur immersion est maintenant imminente et leur retour vers la surface est prévu après 17 heures. En surface, sur le plateau les équipes destinées à localiser au plus tôt et très précisément l’aplomb de la balise de localisation sont en place. Cette balise va être activée par les plongeurs une fois proches du point 780m.

En parallèle un important travail d’étude du terrain recouvrant le bassin d’alimentation de cette résurgence de la Dragonnière est en cours. Mené par un ensemble de spécialistes de tous bords (géologues, topographes, géophysiciens, hydrogéologues…) il vise à définir des points hautement stratégiques afin d’envisager la réalisation d’une série de forages de repérages (soit de faibles diamètres). Des forages qui viseront à atteindre, dans un premier temps, des galeries exondées ou noyées, susceptibles (après analyse vidéo) de pouvoir mener, à la vue de divers facteurs, les équipes du Spéléo Secours Français vers Eric Establie. Eric qui pourrait, depuis sa mésaventure au contact du passage effondré de 780m, suivant la concordance de bons nombres d’éléments aujourd’hui recoupés, s’être réfugié au sec dans une galerie exondée située entre 1300 et 1500m de la vasque d’entrée.

Si l’on peut supposer cette zone de repli possible dans cette frange de 1300/1500m, c’est notamment aussi parce que plusieurs autres siphons souterrains ardéchois présentent eux aussi des profils de longueur quelques peu similaire et dans tous les cas inférieurs à 1400m de développement (4-5 exemples connus). Soit un facteur géomorphologique que l’on peut considérer plutôt typique au contexte hydrologique et géologique de ce département qui accrédite alors cette présence probable de vides proches du dernier point connu de 1040m, point qui de plus se trouve sur une frange remontante du siphon.

Vendredi 8 octobre 2010 – 17 heures 00

Durant toute la nuit, les travaux de désobstruction se sont poursuivis sur le puits perte avec un incessant relais d’équipes.

Du côté de la résurgence, les équipes de plongeurs engagées ce matin pour la mise en place des équipements nécessaires aux paliers de décompression en perspective d’une nouvelle immersion profonde à 780m sont toutes ressorties. A ce point 780m, les deux plongeurs qui seront engagés demain matin effectueront un sondage de l’éboulement qui s’est produit et apposeront une balise de localisation.

Par ailleurs, l’équipe de plongeurs italiens déployée sur site en début d’opération est repartie en Italie, étant donné les besoins sur ce domaine de compétence moins importants à l’heure actuelle.

En surface, plusieurs techniciens du Spéléo Secours Français s’affaireront demain, dès que la balise sera activée à procéder en moins de 5 heures (durée de l’autonomie de la balise) à sa localisation précise. Une fois ce point repéré, il permettra alors aux équipes de topographes d’effectuer un repositionnement encore plus précis de l’ultime point connu dans le siphon et très probablement franchi par Eric Establie, soit un point coté à 1040m de distance et -42m de profondeur, en rapport avec l’entrée du siphon.

Cette localisation permettra aussi de pouvoir éventuellement mener en surface un certain nombre de mesures visant à localiser des vides souterrains se situant sous la couche superficielle de 30m environ. Des vides qui pourraient alors donner lieu à d’éventuelles continuations de réseaux et au besoin être atteints par forages.

En parallèle, un forage existant de -190m de profondeur a été repéré en surface sur une propriété privée, son positionnement est favorable même s’il ne se trouve pas idéalement placé face aux besoins pour rejoindre d’éventuels vides ou galeries noyées. Son agrandissement par une foreuse est actuellement une des stratégies à l’étude afin de tenter d’atteindre un vide ou encore un conduit noyé peut-être tout proche.

30 sauveteurs du Spéléo Secours Français se trouvent actuellement engagés sur cette opération de sauvetage.

Jeudi 7 octobre 2010 – 18 heures 30

Les deux plongeurs ont refait surface, ils ont pu analyser avec précision le secteur obturé du siphon.
La visibilité est faible de l’ordre de 1,50m au mieux, mais de seulement 30 cm dès que des boues en suspension se trouvent mises en mouvement.
Le passage qui pose problème s’apparente à un entonnoir dont les bords sont constitués d’argile en suspension. C’est au fond de cet entonnoir que se trouve la partie obturée, soit une étroiture horizontale qui se présente à plat. Cette étroiture en elle-même semble franchissable, le problème est relatif à l’introduction dans ce passage qui n’est pas permis du fait de la conicité, la verticalité et l’instabilité que présente la partie entonnoir précédent cette étroiture.
Pour cela, il est clairement écarté l’idée de tenter un franchissement humain de ce passage bien trop risqué, et plusieurs autres pistes sont actuellement étudiées par le Spéléo Secours Français en vue d’être proposées.
Des pistes, telles que l’envoi d’un robot dans cette portion d’étroiture qui pose problème afin d’en savoir un peu plus sur sa longueur, des techniques de localisation de vides karstiques puis de forage sont aussi à l’étude depuis le plateau… Par ailleurs la désobstruction se poursuit également sur le puits perte situé sur le plateau où les travaux commencés hier viennent de permettre d’atteindre la cote –16m.

Jeudi 7 octobre 2010 – 13 heures 00

Actuellement plusieurs actions sont entreprises en parallèle.

Deux plongeurs du Spéléo Secours Suisse se sont engagés à 11 heures 40 avec pour mission notamment d’analyser très précisément le conduit obstrué et les possibilités envisageables à ce niveau.

Côté surface, le confortement des abords de la cavité ouverte hier a été réalisé. Un treuil a aussi été mis en place pour l’extraction des gravats et une équipe du Spéléo Secours Français travaille à la désobstruction du puits depuis ce matin.

En parallèle de nouvelles cavités sont visitées par des sauveteurs du Spéléo Secours Français.

En milieu d’après-midi les premières informations ramenées par les plongeurs devraient être connues.

En fin de journée notamment suivant les résultats des plongées, un briefing permettra de sélectionner les options retenues pour la suite des opérations.

Mercredi 6 octobre 2010 – 23 heures 00

Les opérations de dépose des blocs de plongée dans la cavité viennent de prendre fin ce soir à 20 heures.

Demain matin, une nouvelle équipe de plongeurs se rendra à la cote 780 mètres où se situe le point d’obturation localisé par la précédente équipe. Ces plongeurs vont évaluer avec précision la stabilité des lieux et le volume du conduit restant ouvert en direction du fond de la cavité. Leur mission comprend aussi une reconnaissance approfondie des environs de ce point d’arrêt en vue de tenter d’y déceler un départ pouvant éventuellement mener au shunt de la partie obstruée.

Pour cette nuit, en surface, les opérations de désobstruction entamées ce jour ayant permis l’ouverture d’un puits dans lequel ont travaillé cet après midi les équipes de désobstruction du Spéléo Secours Français sont arrêtées. Soit le temps pour une entreprise privée de procéder à l’étayage et à la stabilisation des abords de ce puits ouvert à la pelle mécanique et qui présente à cette heure un danger potentiel pour la suite des travaux.

20 personnels du Spéléo Secours Français étaient ce jour engagés sur ces opérations.

Mercredi 6 octobre 2010 – 12 heures 30

Les opérations de recherche en surface par le plateau surplombant la cavité ont commencé ce matin à 8 heures 30 avec une petite pelleteuse destinée à vérifier le bon positionnement du point de recherche. Une grosse pelle mécanique a ensuite pris le relais et continué le déblaiement jusqu’à atteindre la roche-mère. Il faut à présent vérifier la nature et l’orientation de la faille. Une équipe de désobstruction du Spéléo Secours Français travaille actuellement au fond du trou effectué par la pelle mécanique.

Parallèlement, une équipe de spéléologues explore dans une cavité voisine un accès éventuel vers la Dragonnière, repéré par un courant d’air au niveau d’une escalade jamais encore explorée.

Cet après-midi s’effectuera la préparation de la plongée prévue pour demain matin par 2 plongeurs suisses, avec notamment la dépose dans la cavité des blocs de plongée et la vérification du matériel déjà déposé la veille.

Mercredi 6 octobre 2010 – 04 heures 00

L’équipe de plongeurs anglaise a buté à 780 m de l’entrée sur une obturation de la galerie (en pente dans cette zone) par un colmatage de graviers consécutif à un glissement du sol.
Le propulseur de secours du plongeur a été retrouvé coincé dans le sens de la sortie.

L’étude des différents indices porte à penser que le plongeur, après avoir tenté sans succès de creuser pour franchir ce passage étroit au retour, a laissé délibérément ce matériel visible à cette place pour indiquer qu’il ne pouvait franchir l’obstacle mais qu’il était en vie et qu’il avait trouvé un refuge exondé au-delà, dans lequel il retournait se réfugier.

De l’analyse de cette nuit, ce passage n’est pas franchissable par des plongeurs (pas non plus de possibilité de le dégager) mais néanmoins, une deuxième vérification sera effectuée jeudi par une nouvelle équipe afin de profiter d’une décantation de l’eau. Un accès supposé à la partie amont du réseau par un conduit vertical totalement obstrué s’ouvrant sur le plateau va être vérifié aujourd’hui avec l’aide de moyens mécaniques de travaux publics.

Mardi 5 octobre 2010 – 15 heures 30

Les deux plongeurs anglais sont actuellement en cours d’équipement. La préparation très minutieuse nécessaire à cette plongée longue et complexe explique ce décalage par rapport aux prévisions initiales.

Les plongeurs seront munis chacun de matériel de premier secours, et un système de transmission par le sol (T.P.S) a été mis en place dans la vasque d’entrée et en surface à l’aplomb du terminus connu afin de pouvoir entrer en communication avec les plongeurs s’ils atteignent une zone exondée. La mise à l’eau est prévue aux environs de 16 heures.

Parallèlement, l’équipe des plongeurs suisses se prépare également pour pouvoir intervenir au plus vite en cas de besoin. Une équipe de plongeurs italiens est sur place depuis la fin de la matinée.

Le temps de plongée peut varier entre 5 et 9 heures, sachant que la cavité n’a été topographiée que jusqu’à 1 040 mètres de l’entrée, et qu’en cas de sortie du siphon après cette zone, un délai d’au moins 2 heures serait nécessaire avant la plongée retour.

Mardi 5 octobre 2010 – 09 heures 00

Les plongeurs anglais et suisses sont arrivés sur site ce matin vers 5 heures 30 et ils se reposent actuellement après un premier briefing destiné à planifier les opérations de la journée.

Les nouvelles plongées se dérouleront comme prévues cet après-midi vers 15 heures pour la première équipe composée de deux plongeurs anglais avec une durée prévisionnelle de 5 à 7 heures.

Une deuxième équipe composée de plongeurs suisses se tiendra prête à intervenir dès 16 heures en cas de nécessité.

Ces équipes emportent avec elles du matériel permettant de réchauffer et de prodiguer les premiers soins.

Lundi 4 octobre 2010 – 22 heures 30

Les plongeurs de reconnaissance rentrent de leur mission qui a pu se dérouler suivant les prévisions et atteindre l’objectif fixé à 450 m de l’entrée malgré une turbidité d’eau très forte et des difficultés techniques importantes.

Le plongeur de pointe n’a pas localisé la victime, ceci n’hypothèque aucunement l’espoir de retrouver le plongeur vivant dans une zone exondée au-delà du passage noyé.

C’est dans le but d’atteindre le terminus, voire de franchir ce siphon, que se dérouleront demain en début d’après midi, de nouvelles plongées avec des renforts d’Angleterre, de Suisse et d’Italie en cours de transit vers le site (arrivée prévue vers 4 heures demain matin)

Ces spécialistes européens, que nous remercions d’ors et déjà, viennent épauler les plongeurs français qui sont déjà sur place.

Lundi 4 octobre 2010 – 18 heures 30

26 sauveteurs du Spéléo Secours Français sont actuellement sur le site.

Les précipitations prévues sur l’Ardèche n’ayant pas eu de conséquence sur les conditions de plongée dans la cavité, 3 plongeurs spéléos sont actuellement engagés sur une mission de reconnaissance et de préparation de la plongée de demain.

Lundi 4 octobre 2010 – 12 heures 00

En parallèle de la préparation de la recherche de cet après-midi par des plongeurs du Spéléo Secours Français, deux techniciens référent en spéléo plongée (TRSP) et un conseiller technique national (CTN) du Spéléo Secours Français rejoignent les équipes ardéchoises déjà sur place.

Le recensement engagé depuis cette nuit de plongeurs européens aptes à intervenir dans ces conditions très particulières a permis de mettre en pré-alerte, outre une équipe de Marseille, des plongeurs suisses et anglais qui sont prêts à intervenir sous quelques heures dès le feu vert des autorités préfectorales.

Lundi 4 octobre 2010 – 3 heures 30

L’équipe de plongeurs du Spéléo Secours Français est rentrée sous terre à une heure cette nuit. Ils sont descendus jusqu’à -52 mètres sans rencontrer le disparu sur un des paliers de décompressions. Ils sont ressortis vers 2 heures 30.

Des moyens de communications spécialement adaptés ont été mis en place entre le PC et le départ du siphon.

Le profil, la longueur, la profondeur et le manque de visibilité rendent les plongées difficiles. Une nouvelle plongée de reconnaissance aura lieu demain en début d’après midi au moins jusqu’à 490 mètres de l’entrée.

Dimanche 3 octobre 2010 – 21 heures 30

Le Spéléo Secours Français est alerté pour un retard important d’un des plongeurs d’une équipe de plongeurs spéléos qui effectuait l’exploration de la Dragonnière de Gaud sur la commune de Labastide de Virac, en Ardèche (07).

Rentré sous l’eau ce matin à 9 heures 30, l’un d’entre eux n’est toujours pas ressorti à l’heure actuelle. Il était parti pour une plongée de pointe en double recycleurs avec un scooter. Une plongée de reconnaissance jusqu’au palier à été effectuée par ses coéquipiers aux alentours de 19h30, sans succès.

Le plan de spéléo secours à été déclenché à 21 heures par le sous-préfet de permanence. Deux plongeurs du Spéléo Secours Français arriveront sur site à 22 heures 30 pour effectuer une nouvelle plongée de reconnaissance jusqu’au palier de décompression.

Topo Dragonnière de Gaud – Coupe

Le Spéléo Secours Français

Le spéléo Secours Français (SSF) est une commission technique de la Fédération Française de Spéléologie (FFS).
Il a en charge la mise au point des techniques de sauvetages spécifiques au milieu souterrain et la formation des spéléologues à ces techniques. Entièrement bénévole, cette structure permet de disposer à moindre coût de plus de 3000 sauveteurs hautement qualifiés sur l’ensemble du territoire.
Conventionné depuis 1977 avec le Ministère de l’Intérieur, le SSF assure la direction des opérations souterraines par l’intermédiaire des Conseillers Techniques Départementaux en Spéléologie (CTDS) nommés par les Préfets dans chaque département.
Le SSF a obtenu en 2006 l’agrément de Sécurité Civile au niveau national et international.
Ce sont près de 40 000 heures de formation par an qui sont consacrées aux entraînements de sauvetages souterrains.

Contexte d’intervention

Le SSF intervient en étroite collaboration avec les différents services publics chargés des opérations de secours. Sous l’autorité du Préfet, et en application des plans de secours spécialisés, il organise la partie souterraine du sauvetage.

Les accidents en spéléo

Bien que parfois spectaculaires, les opérations de secours en spéléo sont peu nombreuses au regard du nombre de sorties pratiquées. Ce sont en effet plus de 30000 pratiquants dont 16000 fédérés qui visitent et explorent régulièrement notre sous-sol. Moins de 30 interventions (dont la plupart sont peu importantes) ont lieu chaque année.

La spéléologie en quelques chiffres

  • 30 000 pratiquants dont 16 000 licenciés FFS.
  • 10 000 journées stagiaires avec des stages allant de la découverte aux formations de cadres moniteurs et instructeurs et en passant par des stages scientifiques et topographiques.
  • Plus de 30 kms de patrimoine souterrain découvert en France tous les ans.

Dragonnière de Gaud – 10/10/2010 – Forage – Photos © Spéléo Secours Français
SSF - Forage à la Dragonnière de Gaud - Ardèche - octobre 2010


Dragonnière de Gaud – 08/10/2010 – Suite de la désobstruction en surface – Photos © Spéléo Secours Français
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Dragonnière de Gaud – 06/10/2010 – Travaux de désobstruction en surface – Photos © Spéléo Secours Français
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Dragonnière de Gaud – 05/10/2010 – Mise à l’eau des plongeurs – Photos © Spéléo Secours Français

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