Communiqué du SSF

Disparition d’Alain Bellini

Le SSF a été informé de cette disparition le 28 septembre 2008. Aucune demande officielle n’est faite par les proches.
Le soir même, nous sommes en contact avec la famille et l’Ambassade de France.
Le lendemain, nous remuons ciel et terre pour envoyer une équipe de quatre plongeurs et deux gestionnaires. Les contacts s’intensifient avec le Ministère des Affaires étrangères et le Ministère de l’Intérieur. Les discussions téléphoniques se poursuivent tard dans la soirée avec les autorités. Nous somme sur une phase de recherche. Mais l’Etat de Malte ne fait pas de demande officielle.
Malgré cela, et grâce à la qualité de nos contacts, nous obtenons que les sauveteurs puissent partir couverts par l’Etat comme sur une mission sous réquisition. Le seul écueil est financier.

Le mardi 30, un point précis de la situation, liste de l’équipe prête et du matériel, programme des recherches programmées, est envoyé à la famille et aux ministères concernés. La famille nous assure pouvoir trouver un soutien financier auprès des assurances autres que celle de la FFS qui n’a pas été souscrite, ou auprès de la famille pour commencer.

Le SSF revoit son estimation financière à la baisse. Les 6 membres de l’équipe offrent leurs journées de salaires perdues. Mais nous ne pouvons payer les billets nous-mêmes.
Les contacts s’accélèrent avec les autorités françaises et maltaises. Les billets sont réservés, le fret est prêt. Nous partons le jeudi. La famille nous annonce qu’elle dispose d’une caution. Nous l’appelons, il est d’accord et nous envoie le tout par écrit durant la nuit.
La FFS est d’accord que le SSF avance l’argent sur la garantie de la caution. Tout est bouclé, nous sommes prêts à partir, la presse maltaise annonce notre arrivée.

Mercredi Matin, coup de théâtre, la caution s’est rétractée. La matinée est consacrée à trouver une solution de remplacement. A 12 heures, nous devons annuler l’opération pour ne pas avoir à payer les billets d’avion.

L’opération est mise en stand by. La famille nous dit qu’elle va disposer très rapidement de la somme et qu’elle va nous tenir au courant.

Il ne se passera plus rien pendant trois semaines…

Le SSF, et plus particulièrement l’Opérationnel National (OPNAT), a consacré trois jours pleins à mettre en œuvre cette opération. Même si nous compatissons avec la douleur de la famille, nous ne pouvons envoyer des sauveteurs sur leurs propres deniers. N’oublions pas que le disparu n’était pas assuré, ce qui est fort regrettable et que le fait pour le disparu d’avoir dit à ses proches qu’il voulait se suicider n’a pas arrangé les choses. Aussi l’opération ne pourra se faire que sur des fonds privés, que sa femme Valérie s’efforce de récolter.