Lettre d’information du SSF n°65 – ISSN 2491-5807 – Mars 2024

Cher(ère) ami(e) sauveteur(se), 

Le conseil technique du SSF s’est réuni à Lyon les 23 et 24 mars 2024. Il s’agissait là du dernier conseil technique de la mandature 2020-2024. A cette occasion, vingt-six participants (dont deux en visioconférence) ont débattu des orientations à donner à notre structure. Vous trouverez dans cette lettre d’information n°65 un relevé des principales décisions prises par cette instance.

Points sur les agréments Sécurité Civile 2024 

Suite aux demandes d’agrément annuel de sécurité civile remontées par les départements via la base opérationnelle du SSF, une réunion de la Cellule Ressource Opérationnelle Nationale (CRON) a eu lieu les 10 et 11 février en Ardèche pour procéder à la validation des agréments relatifs aux antennes locales du SSF. Cinquante-trois structures départementales ont été déclarées conformes et se voient aujourd’hui agréées au titre de l’année 2024, quatre SSF locaux supplémentaires sont eux, sous couverture d’un département voisin.

Réunion de la Cellule Ressource Opérationnelle Nationale (CRON) 

(Février 2024, Ardèche)

Congrès National de la FFS à Sorrèze (Tarn)

Le SSF national tiendra un stand lors du prochain Congrès National de la FFS qui se tiendra à Sorrèze les 18 et 19 mai prochain. Afin d’être mieux assuré d’approvisionnements particuliers à partir de la boutique SSF, il est fortement recommandé de passer une pré-commande auprès d’Eric David (david.eric@wanadoo.fr). A noter également qu’il sera possible sur le stand du SSF de faire la dernière mise à jour disponible pour les équipements Pimprenelle (Version 2.0). Cette nouvelle version apporte notamment des modifications sur les points suivants : choix des modes accueillis par les boutons modes + et -, ajout d’une modulation AM du message permettant de supprimer le bruit de fond (modulation non compatible avec les postes Nicola), préparation à la transmission de données (type SMS).

Une réunion SSF nationale ouverte à tous les participants sera également organisée le samedi à 16h. Elle fera un point sur des dernières évolutions administratives et sur les dernières innovations du SSF en matière de communication souterraine.

Second congrès sur la désobstruction à Signe (Var)

Le second colloque francophone de désobstruction s’est déroulé du 22 au 24 mars à Signe dans le Var. Celui-ci a rassemblé 170 personnes pour animer ou écouter une vingtaine de conférences basées sur les explorations et les désobstructions en spéléologie. A cette occasion, Frédéric MUSSO (CTDS du Var), André ROUDAUT (CTDSA du Var) et Christophe DUVERNEUIL (CTDSA des Alpes-Maritimes) ont tenu un stand SSF pour représenter la commission secours devant les acteurs locaux et échanger avec les spéléos présents.

Départs

Joël DANFLOUS nous a fait récemment part de sa volonté à mettre un terme à son engagement en tant que gestionnaire de la base documentaire photographique du SSF. Le Conseil Technique du SSF le remercie chaleureusement pour son engagement sans faille et pour le travail réalisé. Dans sa missive au Conseil technique, sa phrase de conclusion vaut d’être mise ici en exergue : « un SSF fort qui ne lâche rien est un gage de sérénité pour notre pratique ».

Disparitions 

Le SSF déplore le décès de Bernard LAPLAUD dans sa 84^ième année. Bernard LAPLAUD, qui avait débuté la spéléologie avec Norbert CASTERET et Michel SIFFRE, s’était ensuite rapidement consacré au radio-amateurisme. Il avait allié ces deux passions en tissant de profonds liens entre le SSF 06 et l’ADRASEC 06, structure qu’il dirigeât pendant 30 ans. Il fut alors à l’origine de la signature d’une convention nationale entre les deux fédérations correspondantes.

Bernard LAPLAUD s’est rapidement investi en tant que cadre dès les premiers stages transmission nationaux du SSF. C’est lui qui a initialement défini les caractéristiques du matériel radio VHF, du relais VHF, trouvé un fournisseur adéquat, et obtenu auprès de l’ARCEP la licence d’exploitation VHF pour le SSF. Il a aussi réalisé le manuel Transmission VHF, qui est toujours d’actualité (réf. document SSF 107). Il a par ailleurs créé une interface Nicola-SPL05-VHF qui ne fut finalement pas suivie de fabrication, car le SSF avait alors développé en parallèle les postes Pimprenelle. Le SSF perd ici un spéléologue radioélectronicien, qui a apporté beaucoup dans le développement de la technicité du SSF en matière de transmissions.

Développement du site web du SSF  

Après recherche de webmasters bénévoles via la lettre d’infos précédente, un petit groupe de travail (Antoine LE DIZES, Alexandre ANDRIEU) a été créé pour apporter toutes les mises à jour utiles et nécessaires à une réactualisation du site web ouvert au public (https://www.speleo-secours.fr/). Lors de ses premiers travaux, ce groupe a déjà élaboré divers projets d’action : faciliter la mise en ligne des secours, actualiser le contenu du site et les photos, en repenser l’organisation, mettre à jour et sécuriser le site, rechercher les possibilités d’automatisation de mise à jour des contenus et à terme en revoir le design.

Assistance et Secours aux Victimes : la charlotte

La charlotte est un outil aussi léger que compact, incontournable dans la lutte contre l’hypothermie, et qui permet de limiter les pertes de chaleur au niveau de la tête. Elle s’utilise en première intention à l’arrivée de l’équipe ASV au contact de la victime, dès le début du protocole de lutte contre l’hypothermie, en complément de la couverture de survie épaisse, des chaufferettes et des gants.

Cette charlotte peut être directement posée sur la tête…

Mais elle peut également être posée par-dessus le casque en cas de suspicion de traumatisme du rachis cervical et en attendant un bilan plus précis.

Crédits photo : stage ASV National 2023

La charlotte est en vente sur la boutique du SSF National au prix de 19 € le paquet de cinq.

Stages nationaux 2024

Le conseil technique tient à rappeler que le SSF n’est pas une école d’enseignement fédérale et n’a donc pas vocation à former l’ensemble des spéléologues fédérés. Les stages nationaux du SSF sont destinés à former les  sauveteurs SSF opérationnels, inscrits et validés sur une liste secours départementale, liste établie sous la responsabilité des CTDS.
Toute inscription à un stage national d’un sauveteur fédéré restera donc conditionnée à une validation formelle par le ou les CTDS du département concerné.

Stage Équipier/Chef d’Équipe national
Dates : du 26/10/24 au 03/11/24 – Lieu : Francheville, Côte d’or
Contact : Sylvain BOUTONNET – Téléphone : 06 30 58 01 16

Stage Conseiller Technique
Dates : du 26/10/24 au 03/11/24 – Lieu Francheville, Côte d’or

Contact : Loïc GUILLON – Téléphone : 06 27 30 50 05

Stage Plongée
Dates : du 08/05/24 au 12/05/24 – Lieu : Vallon Pont d’Arc, Ardèche 

Contact : Cédric LACHARMOISE  – Téléphone : 06 63 41 05 72

Stage Transmission
Dates : du 31/10/24 au 03/11/24 – Lieu :  Vallon Pont d’Arc, Ardèche

Contact : Antoine AIGUEPERSE – Téléphone : 06 82 27 19 96 – 06 66 44 08 17

Stage Assistance aux victimes (ASV)
Dates : du 29/10/2024 au 03/11/2024 – Lieu : Vallon Pont d’Arc, Ardèche

Contact : Samuel PROST – Téléphone : 06 87 06 63 40

Stage International
Dates : 29/06/24 au 06/07/24 – Lieu : Saint Rome de Dolan, Lozère

Contact : Bernard TOURTE – Téléphone : 06 08 75 95 29

Résumé succinct des interventions secours

30 décembre 2023 – Grotte du Grenier (Grand’ Combe des Bois – 25)

Deux personnes ayant bivouaqué dans cette cavité se trouvent bloquées sur une plateforme en paroi à 15 mètres du sol, à la suite de problèmes techniques. Une équipe SMPM du SDIS 25 intervient pour redescendre au sol les deux aventuriers. Le SSF 25 n’a pas été mis dans la boucle de ce déclenchement de secours.

27janvier 2024 – Gouffre de Bief Bousset (Déservillers – 25)

Un enfant de dix ans faisant partie d’un groupe en exploration dans le gouffre de Bief Bousset, ressort accompagné par son père avant le reste de l’équipe. Son père le laisse seul à la voiture et redescend dans la cavité à la rencontre des autres membres  de l’équipe. La nuit étant tombée, l’enfant seul et apeuré appelle le 18. Prenant en compte le risque d’un canular, mais ne souhaitant pas minimiser la situation, l’opérateur du CTA/CODIS décide d’envoyer une équipe à la rencontre de l’enfant pour une levée de doutes. En parallèle, un contact téléphonique est établi avec la mère. Au final, et avant que le VSAV n’arrive sur les lieux et que le SSF 25 ne soit mis dans la boucle, le père ressort, accompagné du reste du groupe.

29janvier 2024 – Puits (Mercury – 73)

Une dame tombe dans un puits. Un ouvrier la repère et accède au fond avec une échelle en déclenchant les secours. Le CTA/CODIS 73 ne déclenche ni l’équipe spécialisée des pompiers, ni le SSF 73. La victime est simplement remontée, après un bilan lésionnel, à l’aide d’un ACT et d’une corde, sécurisée par un sapeur-pompier qui la suivait à l’échelle. Après passage à l’hôpital, la victime ne souffre d’aucune blessure importante.

4-5 février 2024 – Cavité anthropique (Avoriaz, Morzine – 74)

Un peu avant 1h30 du matin, les sapeurs-pompiers de Haute-Savoie sont alertés afin de secourir un jeune homme de 23 ans coincé dans une cavité souterraine, à 8 mètres de profondeur. L’espace où la victime se trouvait se situe entre les fondations de son immeuble et la roche. Plus de deux heures de travail seront nécessaires pour le ressortir. Les sapeurs-pompiers ont fait appel à des sapeurs-pompiers spécialistes du sauvetage déblaiement et de la montagne. Le jeune homme a été transporté à l’hôpital de Thonon-les-Bains, en urgence relative. Le SSF 74 n’a pas été mis dans la boucle de ce déclenchement de secours.

16 février 2024 – Cavité non précisée (Saint-Rémy-sur-Orne – 14)

Alors qu’une équipe de quatre personnes faisait la visite d’une cavité sur cette commune pour un comptage de chauves-souris, un de ses membres fait un léger malaise vers 16 heures. Le reste de l’équipe contacte les pompiers afin de trouver assistance. Une quinzaine de sapeurs-pompiers des brigades de Caen (Calvados), Falaise, Thury et Clécy, dont une équipe de secours en milieux périlleux, est alors mobilisée pour venir en aide à ces personnes. Le SSF 76 est mis en pré-alerte par le SDIS 14 via le COZ Ouest. La victime est alors accompagnée sur trente mètres à la remontée avant l’arrivée du Grimp et la mise en alerte du SSF.

17 février 2024 – Grotte de Sakany/Amoureux (Tarascon sur Ariège– 09) 

Lors de la traversée Amoureux-Echelle, un spéléologue espagnol chute dans l’après-midi dans un ressaut non équipé et se blesse à un bras (fracture ouverte) à proximité de la sortie de la cavité (15 min). L’alerte est donnée par des coéquipiers au SDIS 09 vers 14h50. Après avis du médecin montagne envoyé en extérieur par le SDIS, une petite équipe de trois sauveteurs du SSF09 est mobilisée et, après pose d’une simple attelle, la victime ressort accompagnée par les sauveteurs du SSF 09. 

28 février 2024 – Grotte de Rémène (Joyeuse – 07) 

Un membre de l’équipe de surface déclenche vers 22h le CTDS 07 pour un retard de communication TPS avec deux plongeurs partis faire une escalade post-siphon 2 dans cette grotte. Suite aux renseignements pris auprès de l’appelant, le défaut de communication avec les plongeurs et un retard potentiel de retour plongée, le SSF 07 se met en relation avec le SSF national et prévient le CRTA du CODIS 07. A 22h37, les deux plongeurs ressortent de la cavité. Il y a eu une impossibilité de communication TPS à l’heure définie entre les plongeurs post-siphon 2 et l’équipe de surface qui n’est pas restée suffisamment à l’écoute. Dans les faits, les plongeurs ont tenté une liaison TPS avec 45 minutes de retard alors que l’équipe surface avait déjà démonté leur TPS, le temps de déplacement inter-siphon après l’escalade et avec le matériel à porter ayant été plus long que prévu.

2 mars 2024 – Grotte du Sergent (Saint-Guilhem le Désert – 34)

Le CTDS34 reçoit à 19h l’appel d’une femme d’un spéléologue parti avec quatre autres spéléologues en exploration dans cette cavité derrière un siphon désamorcé depuis octobre. La femme précise qu’ils ont deux heures de retard par rapport à l’heure de sortie transmise par son compagnon. Un sauveteur du SSF 34 habitant proche de la cavité est envoyé sur site, et retrouve les voitures à 19h20, puis monte vers l’entrée de la cavité où il croise à 19h50 les neuf (et non quatre !) spéléos partis sous terre. Pour eux, le temps d’exploration est normal, mais il y a eu mauvaise communication entre conjoints sur l’heure d’alerte potentielle. En parallèle, douze sauveteurs du SSF 34 ont été mis en pré-alerte.

25-26 mars 2024 – Creux de la Litorne (Arith – 73)

Deux personnes non fédérées, âgées respectivement de 65 et 72 ans, rentrent dans la cavité vers 12h. L’une d’entre elles, ayant une visioconférence dans la soirée, mais n’étant pas de retour inquiète ses proches qui déclenchent les secours à 21h50. Le SSF 73 monte alors deux équipes légères et rapides de reconnaissance, pendant qu’une équipe ASV est préparée. Vers minuit, le contact est établi avec les deux personnes, toutes deux indemnes, l’une d’entre elles étant restée coincée à 25 m de hauteur au sommet du puits d’entrée dans son baudrier pendant plusieurs heures. Après avis d’un médecin resté en surface, les deux victimes ressortent de la cavité par le haut vers 3 h du matin. Elles étaient équipées de vieux harnais d’escalade. Le blessé est admis en hospitalisation, car bien marqué par son harnais au niveau des cuisses.

Résumé succinct d’auto-secours et autres opérations

3 février 2024 – Gouffre du Gampaloup (Autrans Méaudre en Vercors – 38)

Un groupe de 6 personnes dont au moins 2 débutants partent faire la boucle du Gampaloup (parcours en partie aquatique). Ils ont prévu de partir de Grenoble à 10h00 et de rappeler leurs proches vers 17h00. A 19h50 un parent s’inquiète et appelle le CTDS 38 pour signaler un retard, mais sans pouvoir ni préciser la cavité, ni l’identité du groupe. La première reconnaissance de surface allait partir, quand le père rappelle car il vient d’avoir sa fille au téléphone. Le groupe a dû renoncer par manque de matériel, et beaucoup de temps a été perdu à faire demi-tour.

17 février 2024 – Gouffre du Quartier (Saint-Christophe sur Guiers – 38)

En cours d’exploration vers la cote -175 m, un spéléologue fédéré et expérimenté tente une escalade de 2 m pour voir une lucarne à la base d’une verticale. Une lame de roche d’une quinzaine de kilos cède sous sa main. Déséquilibré, il chute et se réceptionne à la base du ressaut, tandis que le bloc lui atterrit sur le pied. Malgré la douleur, il poursuit l’exploration et remonte par ses propres moyens sans aide extérieure de ses deux co-équipiers. Après examen médical, il sera diagnostiqué une lésion osseuse et un arrachement osseux. 

9 mars 2024 – Scialet des fleurs-Blanches (Bouvante – 26)

Vers 20h50, une grosse dalle non stabilisée, située au-dessus d’un puits, se décroche sous le poids d’un coéquipier en progression. Celle-ci chute alors sur environ 7 m avant de venir buter sur la partie gauche du bassin d’un spéléologue. Celui-ci est un peu sonné par le coup, mais n’hésite pas à finir de remonter le puits tant qu’il le peut pour se libérer de la corde, et observer l’étendue des dégâts. Un coéquipier témoin de la scène reste en arrière du lieu de l’incident pour prévenir les dernières personnes remontantes de la situation, et pour vérifier l’état des cordes suite à la chute de la dalle. La victime, étant alors en état de se déplacer, tente alors de finir de remonter par ses propres moyens. Un coéquipier le devance pour préparer au préalable un balancier espagnol, qui aidera à mouliner la victime sur la dernière longueur d’environ 15 m. 

10 mars 2024 – Scialet de la combe de fer (Corrençon-en-Vercors – 38)

Vers 20h15, le CTDS 71 appelle le CTDSA 38 pour signaler un retard pour trois spéléologues du SGCAF Grenoble partis en exploration. Le CTDS 71 a lui-même été appelé par l’amie d’un des participants qui est inquiète de ce retard. Après prise d’information, l’objectif de la sortie étant la C10 vers la cote – 400 m, les CTDS/A du SSF 38 temporisent et commencent à s’organiser. A 21h00, l’équipe de spéléologues ressort de la cavité.

Informations d’accidentologie au niveau mondial

6-8 janvier 2024 – Grotte de Križna ou grotte de la Croix (LoškaDolina – Slovénie)

Le 6 janvier, cinq personnes (deux guides et trois touristes) partent à 8h00 du matin visiter les réseaux profonds de cette cavité de plus de huit kilomètres. A l’heure convenue (15h), constatant leur absence, un troisième guide effectue une visite de reconnaissance dans l’entrée, puis alerte vers 17h25 les secours. Les premiers intervenants arrivent sur site vers 18h, puis des plongeurs du peloton technique de plongée (ETP) de l’unité d’intervention rapide JRS rentrent dans la cavité à 21h15. Ils constatent dès le premier lac une crue majeure dans la cavité. Une seconde équipe de quatre plongeurs JRS rentre dans la cavité le lendemain à 0h33 et atteignent les personnes disparues à environ 2,1 km de l’entrée de la grotte. Toutes les personnes disparues dans la grotte sont retrouvées en bon état physiologique dans une partie de la cavité hors crue, puis sont prises en charge et restaurées. Le niveau d’eau dans la grotte ne permettant pas l’évacuation sûre des personnes piégées, deux passages longs restant siphonnant, les victimes sont alors régulièrement visitées par des palanquées de plongeurs secouristes. Dans la nuit du 7 au 8 janvier, le niveau d’eau baisse suffisamment pour que le premier siphon soit franchissable en bateau, puis l’évacuation des victimes est effectuée en bateau dans l’après-midi et elles ressortent à l’air libre vers 15h.

5 janvier 2024 – Cavité artificielle (Ipatinga, État du Minas Gerais – Brésil)

Convaincu de trouver de l’or sous sa maison, un homme de 71 ans creuse pendant plus d’un an un trou dans le sol de sa cuisine. Il paye également plusieurs personnes pour l’aider à atteindre son but. Les pompiers reçoivent un appel d’urgence aux alentours de 13h30 le 5 janvier, et découvrent alors l’homme décédé au fond de cette cavité verticale profonde d’une vingtaine de mètres.

4-5 février 2024 – Mine Phoenix (Minions, Cornouailles – Royaume Uni)

Un groupe de deux aventuriers rentre dans cette mine abandonnée le samedi vers 11h00. En fin d’après-midi, un ami donne l’alerte, car ils ne sont pas ressortis de la mine. La Devon Cave Rescue Organisation (DCRO) intervient vers 19h40 et retrouve l’un des protagonistes qui réussit à remonter à la surface par ses propres moyens. Il témoigne que son compagnon est d’abord resté coincé dans des cordes dans un puits de mine, puis qu’il l’a fait redescendre sur une corniche à une profondeur de 14 m dans le puits, mais que son compagnon est épuisé et souffre de blessures dues au fait qu’il est resté longtemps suspendu dans le puits. Un secouriste et un sauveteur de la DCRO descendent au contact de la victime dans le puits, lui administrent des médicaments et stabilisent son état physiologique. La victime est ensuite remontée à la surface en civière peu avant 01h00 le dimanche, puis emmenée par ambulance vers l’hôpital. La victime ne souffre d’aucune séquelle de cette aventure.

21-22 février 2024 – Grotte de Pri Jelen Brdu (Kočevje – Slovénie)

Le 21 février, vers 18 h, un spéléologue se blesse après avoir glissé et être tombé d’environ six mètres de haut à la cote -160 m, dans cette cavité de 518 m de développement et de 192 m de profondeur. Une équipe de secours et un médecin réussissent à l’atteindre peu après l’accident, à le soigner et à le stabiliser. La victime ayant été prise de vertiges le matin, les sauveteurs avaient initialement prévu de le sortir sur une civière, ce qui les aurait obligés à élargir les passages étroits à l’aide d’explosifs. Plus tard, l’homme se remet de ces vertiges et les sauveteurs commencent alors l’évacuation sans utilisation de civière, ce qui réduit considérablement la durée de l’opération de sauvetage. La victime ressort de la cavité vers midi le lendemain. Le spéléologue blessé a été transporté à l’hôpital après s’être rendu à pied de l’entrée de la grotte à l’ambulance, accompagné par les sauveteurs. La victime sera diagnostiquée avec des blessures aux côtes et au coude droit. Trente-sept sauveteurs ont participé à cette opération.

3-4mars 2024 – Grotte de Vallina, Arredondo (Cantabrie – Espagne)

Une équipe de spéléologues de sept personnes (de Barcelone, Castellón, Valence, Saragosse, Madrid et de Cantabrie) explore cette cavité dans laquelle plusieurs rivières souterraines se rejoignent. Dans la nuit de samedi à dimanche, ils constatent une brusque montée des eaux. Trois spéléos décident de ressortir vers 22h et déclenchent les secours. Une fois les secours alertés et arrivés sur site, ces mêmes spéléos repartent au contact de leurs quatre compagnons restés bloqués au bivouac derrière un siphon temporaire. Vers 4h du matin, ils constatent que le niveau d’eau a baissé, et à 5h la jonction entre les deux groupes est effectuée. Tout le groupe ressort alors dans la matinée à l’air libre.

9 mars 2024 – Grotte d’Urwiste, réserve de SokoleGóry (Podczęstochowa Olsztyn – Pologne)

Vers 17h20, les sauveteurs du Grupa Jurajska GOPR sont alertés pour un accident dans cette grotte, car un homme y a chuté. Trois sauveteurs du GOPR partent au contact de la victime et la stabilisent médicalement. La personne blessée, qui est en relativement bon état, est ramenée à la surface vers 21 heures, puis transportée à l’hôpital de Częstochów. Au total, seize sauveteurs du groupe GOPR ont pris part aux opérations de sauvetage, assistés par les unités des pompiers du Groupe de secours spécialisé de Radzionków.

10-11 mars 2024 – Mine inondée, Villanueva de Río y Minas (Andalousie – Espagne)

Lors de la plongée de trois spéléonautes espagnols dans cette mine inondée à ciel ouvert, l’un d’entre eux disparait. Ses compagnons donnent alors l’alerte vers 16h. Des plongeurs du Groupe spécial d’activités sous-marines (GEAS) de la Garde Civile de Séville localisent le plongeur décédé à la cote – 42 m, mais celui-ci est accroché à un obstacle. Une seconde plongée permet de remonter le corps en surface le lendemain. Le spéléologue décédé est José Millán Naranjo, référence nationale espagnole dans la pratique de la plongée spéléologique et ancien président de l’association andalouse d’explorations souterraines. 

24 mars 2024 – Grotte de Pissatela, Mont Faedo, Monte di Malo (Vicence, Vénétie – Italie)

Pendant l’exploration par un groupe de quatre spéléologues de cette cavité, lors d’une ascension sur corde d’un puits dans une branche fossile, un amarrage saute avec une partie de la roche où il est attaché. Le second spéléologue de 41 ans chute en restant sur la corde, mais heurte violemment la paroi. La victime, initialement inconsciente, puis restée dans un état confus, est surveillée par l’un de ses compagnons, tandis qu’un tiers ressort pour donner l’alerte vers 13h. Le quatrième spéléologue reste coincé sur une corniche après que la corde ait été cassée par la chute de rochers. Quand les équipes de sauveteurs atteignent la victime, celle-ci, bien éveillée, est coopérative et est capable de marcher en autonomie. L’évacuation ne se fait donc pas en civière, mais par simple contrepoids dans les tronçons verticaux jusqu’à la sortie de la cavité, qui s’effectue à 23h50. Au total, vingt sauveteurs de la délégation Speleo Veneta sont intervenus sous terre, et des renforts de sauveteurs du Trentin Alto Adige et du Frioul Venezia Giulia étaient disponibles en surface.