FEDERATION FRANCAISE DE SPELEOLOGIE

Dossier de presse

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Qui sommes nous ?

Le Spéléo-Secours Français (SSF) est une commission technique de la Fédération Française de Spéléologie (FFS). La FFS est délégataire du ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle compte environ 7 000 licenciés.

Le Spéléo Secours Français est conventionné avec le ministère de l’Intérieur depuis 1977. Il a obtenu l’agrément de sécurité civile en 2006 pour « des missions de sécurité civile par délégation : opérations de secours en milieu souterrain, dans les cavités naturelles ou artificielles, noyées ou à l’air libre ». Cet agrément est renouvelable et a été renouvelé les 19 décembre 2012 et 26 novembre 2015.

Pourquoi le SSF existe-t-il ?

Le nombre d’interventions de secours sous terre impliquant des spéléologues reste faible : une vingtaine par an (moyenne 2007-2017).

Imaginer des corps constitués (pompiers ou autres) formés pour ces seules interventions sur tout le territoire français est utopique. Le coût d’une telle organisation serait très élevé. Il est aisément démontrable qu’il vaut mieux 2 000 sauveteurs civils qualifiés, répartis sur tout le territoire et qui s’entraînent régulièrement à leurs frais, que des spécialistes de l’Etat dont l’entraînement et la disponibilité sur tout le territoire, pour seulement une vingtaine d’interventions annuelles, coûteraient fort cher à la collectivité.

Avec une logique d’économie, il faudrait envisager alors une équipe peu nombreuse, et couvrant un territoire important, par exemple une région. Mais la connaissance des cavités explorées à longueur d’année par les spéléos serait impossible pour cette seule équipe même régionale (il existe actuellement 52 structures SSF départementales agréées – données 2017).

L’Etat et les spéléologues, conscients de ces difficultés, ont signé en 1977 une convention nationale qui précise le rôle indispensable des spéléos bénévoles en secours souterrain. Cette convention a été régulièrement renouvelée depuis.

Quels sont les enjeux de notre implication ?

Les spéléos deviennent ainsi responsables de leur pratique, de la prévention et la formation jusqu’au sauvetage. Comme bénévoles, en organisant eux-mêmes les sauvetages souterrains, les spéléos ont un souci citoyen d’économie.

La Fédération Française de Spéléologie a choisi d’assumer son activité jusqu’au sauvetage. Mais cette implication ne se limite pas aux licenciés FFS en difficulté.

Deux personnes secourues sur trois ne sont pas licenciées à la FFS (moyenne 2007-2017). Le SSF exerce ainsi une mission de service public.

Dans quel contexte le SSF opère-t-il ?

La très grande majorité des sauvetages se déroule en parfaite harmonie avec les pouvoirs publics, avec lesquels les structures départementales de spéléologie sont conventionnées.

Le principe est que les spéléologues civils de la FFS organisent le sauvetage souterrain sous l’autorité du Préfet, les services des SDIS apportant leur large contribution à la logistique de surface. D’autres corps d’Etat peuvent participer à certaines opérations, par exemple le PGHM sous l’autorité du Procureur.

Lorsqu’ils interviennent sous terre, tous les personnels des corps d’Etat sont placés sous l’autorité du conseiller technique départemental (CTD) du SSF nommé par le Préfet.

Qui paye les secours ?

La loi française stipule que les secours sont gratuits en France pour le pratiquant, à quelques exceptions près.

Les collectivités territoriales et les CASDIS (Conseil d’Administration des Services Départementaux d’Incendie et de Secours) assurent le règlement des frais de secours au même titre que les secours routiers.

Les sommes demandées à l’administration par les sauveteurs du SSF lors d’une opération de secours spéléo n’ont pas d’autre but que de rembourser les frais engagés (perte de salaire, de matériel, déplacements, …)

Présentation de l’activité spéléologique

Les spéléologues découvrent et explorent en moyenne 30 km de nouveaux réseaux en France par an (galeries, méandres, puits etc.).

Sans les spéléologues, pas de grottes aménagées pour le tourisme !
Certains villages de France n’auraient toujours pas de captage d’eau potable. Certaines grottes archéologiques ne seraient toujours pas découvertes (ex : grotte Chauvet, etc.)

Les spéléos participent ainsi à la connaissance du patrimoine national souterrain. Les techniques utilisées pour des travaux en milieu vertical (pylônes EDF, lavage de vitres, sécurisation des falaises en bord de route, etc.) proviennent directement des techniques mises au point par les spéléos.

Grâce à la spéléo, la jeunesse peut s’épanouir dans une activité complète qui regroupe trois aspects : le scientifique, le sportif et le loisir. Grâce à la spéléo, les jeunes vivent des moments authentiques en groupe et sans artifice.

Quelques chiffres de la pratique spéléologique

20 000 pratiquants dont 7 000 licenciés FFS.

8 000 journées stagiaires avec des stages allant de la découverte aux formations de cadres moniteurs et instructeurs, en passant par des stages scientifiques et topographiques.

Chaque licencié a fait au moins un stage pendant ses 5 premières années de spéléo.

700 formations secours réalisées dans les départements en 2017 pour un équivalent de 10 400 journées/stagiaires de formation par an, uniquement consacrées aux entraînements des sauvetages souterrains.

Le SSF participe donc à :

–  sauver des vies et à préserver la libre pratique de la spéléologie,
– améliorer la connaissance du patrimoine souterrain de notre planète,
prévenir les risques liés aux différents domaines souterrains, naturels ou artificiels.

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