| Cher(e)s ami(e)s sauveteurs, Après un bel été très chaud, voici maintenant la rentrée pour tous et toutes. Nous espérons que vous avez bien profité de vos vacances sur ou sous terre. Pendant ce temps, comme vous pourrez le constater, le SSF a continué à travailler à tous ses échelons. Bonne lecture en attendant la fin d’année, pendant laquelle nous vous rappelons que les demandes d’agrément devront être saisies par les CTDS/A : préparez-vous y dès maintenant ! |
| |
| Réunion du conseil technique du SSFLe conseil technique du SSF s’est réuni en présentiel à Lyon les 20 et 21 septembre 2025 au siège de notre Fédération. Aux membres du Conseil Technique présents sur site (vingt-cinq personnes) sont venus s’ajouter des interventions en visioconférence pour ceux qui n’avaient pas pu se déplacer. Cette réunion semestrielle importante dans le fonctionnement de notre commission permet aux correspondants régionaux, personnes ressources, techniciens référents, chargés de missions et à la Direction Nationale d’échanger sur les dossiers en cours. Les sujets abordés ont permis de traiter les points suivants (de manière non exhaustive) : retour sur les opérations de secours passées, avancée des stages nationaux, point sur les actions de Recherche & Développement, point sur les spécialités, tour d’horizon des activités par département et par région, etc. |
 Crédit photo : SSF |
 Crédit photo : SSF |
| |
| Rapport de synthèse du Beauvau de la Sécurité Civile |
| Lancé en avril 2024, le Beauvau de la Sécurité Civile a constitué une large consultation nationale associant l’ensemble des acteurs de la sécurité civile (élus, syndicats, associations (dont le SSF), institutions). Pendant douze mois, cinq chantiers thématiques ont rythmé les travaux, auxquels le Spéléo Secours Français a pris part chaque fois qu’il y a été invité pour porter la voix des associations spécialisées, défendre les spécificités du secours en milieu souterrain et surtout promouvoir un financement pérenne adapté à ses besoins techniques. Le rapport de synthèse, publié début septembre, dresse un constat d’un système fragilisé par des faiblesses structurelles profondes (déficit d’anticipation, sur-sollicitation opérationnelle, recul de la culture du risque citoyenne). Il ne constitue pas un projet arrêté mais un ensemble de propositions, dont certaines pourraient alimenter un futur projet de loi. Les arbitrages restent en suspens, dans un contexte d’instabilité politique. Ce rapport de synthèse est téléchargeable ici : https://s.42l.fr/qLQoMPKu Une exégèse des points clés de ce rapport de synthèse et de ses recommandations concernant notre structure de secours a été diffusée spécifiquement à tous les CTDS/A mi-septembre. |
| |
| Médailles de la sécurité intérieure |
| Quatre sauveteurs du Spéléo-secours français ont reçu la médaille de la Sécurité Intérieure agraphe « sécurité civile » à l’occasion de la promotion du 14 juillet 2025: |
  |
| Crédit photo : SSF |
| Benjamin SOUFFLET et Franck MÜLLER (tous deux CTDSA 34) pour la gestion du sauvetage difficile d’un spéléologue belge gravement blessé au fond de la grotte du PN77 à Olargues (Hérault) du 4 au 5 novembre 2022. |
 Crédit photo : SSF |
| Réjane PAQIEN (SSF 26) pour la prise en charge d’un jeune spéléologue de 17 ans ayant fait une chute à 200 m de profondeur dans le gouffre du Scialet Robin à Bouvante (Drôme) en tant que cheffe d’équipe d’assistance et de secours aux victimes du 21 au 22 août 2024. |
 Crédit photo : SSF |
| Yann RICOU-CHARLES (SSF 05) pour la prise en charge des coéquipiers d’un spéléologue ayant glissé et s’étant coincé le genou dans une faille étroite du Chourum de la Pyramide à Agnières en Dévoluy (05), choqués par l’accident et attendant dans le froid (- 12°C) à l’entrée de la cavité, et pour sa participation ultérieure à l’évacuation de la victime, le 23 novembre 2024. La Direction nationale du SSF les félicite tous chaleureusement pour cette distinction, largement méritée pour tout le travail accompli par chacun d’entre eux. |
Rassemblement ECRA (Pologne, 25 – 28 septembre 2025)Bien que le Spéléo secours français n’en soit pas membre, une délégation française composée d’A. AIGUEPERSE et de B. TOURTE, s’est rendue fin septembre à la 18ᵉ rencontre européenne de sauvetage spéléologique (ECRA : European Cave Rescue Association) organisée en Pologne. Près de 200 participants ont pris part à cet événement cette année. Plusieurs démonstrations techniques ont été proposées par l’équipe locale du GOPR, organisatrice et animatrice de cette édition, dans différents lieux : plongée, manœuvres techniques, désobstruction, etc. Crédit photo : SSFDécisions et constats : Trois nouveaux pays sont désormais membres de l’ECRA : l’Irlande, l’Australie et le Maroc.Le débat, récurrent, sur le rôle de l’ECRA reste qu’il n’a pas de fonction opérationnelle, par respect du principe de souveraineté de chaque nation en matière de secours sur son territoire. Toutefois, certains responsables souhaiteraient lui attribuer un rôle de coordination ou de conseil, s’approchant d’une fonction opérationnelle. Crédit photo : SSFReconnaissance internationale et perspectives de formation : Lors de cette rencontre, de très nombreux pays ont exprimé leur volonté de participer au prochain stage E/CE International du SSF programmé en 2026. Ce stage, déjà complet avant même son annonce officielle grâce aux intentions pré-recensées, témoigne d’un fort engouement. Plusieurs demandes de stages spécialisés ont également été formulées et intégrées à la réflexion par le SSF au cours de l’événement. Ces éléments confirment la reconnaissance pleine et entière des savoir-faire du Spéléo secours français sur la scène internationale. En résumé : Cet événement a su rassembler un grand nombre d’organisations et d’acteurs internationaux du secours souterrain. |
| Une nouvelle AASC nationaleDepuis le 7 août 2025, l’Association française du génie parasismique (AFPS) dispose d’un agrément national de sécurité civile de type A. Elle rejoint ainsi les quatorze autres Associations agréées de sécurité civile (AASC) déjà reconnues au niveau national.La mission de l’AFPS est centrée sur l’étude des séismes et de leurs effets sur le bâti. Elle s’appuie sur un réseau de 500 experts bénévoles, spécialement formés au diagnostic bâtimentaire d’urgence et mobilisables après un tremblement de terre pour réaliser des diagnostics d’urgence des dommages subis par les bâtiments. Ces diagnostics consistent à déterminer le niveau d’endommagement des ouvrages fragilisés et à apprécier les risques qu’ils représentent pour les occupants. Les résultats de ces diagnostics fournissent aux autorités des éléments pour prendre des décisions en situation d’urgence immédiate post-sismique garantissant la sécurité des personnes.En dehors des interventions d’urgence, l’AFPS contribue également à la préparation et à la planification ORSEC pour la gestion du risque sismique. |
Le DataphonePlusieurs exercices Spéléo-Secours organisés cet automne (Départements 39, 73, 74, etc.) ont permis de mettre en œuvre le système de transmission Dataphone intégrant les dernières évolutions réalisées cette année. Pour mémoire, Le système Dataphone permet d’établir une liaison internet de la surface vers le fond via la ligne téléphonique SPL et ainsi d’ouvrir des possibilités de visioconférences, transfert de data, etc. Crédit photo : SSFLes développements 2025 ont portés sur l’ergonomie et la simplification de la mise en œuvre avec une procédure de connexion très simplifiée aux réseaux internet via soit la téléphonie mobile (4g ou 5g) – box internet ou encore antenne satellite.Sous terre, une simple connexion Wi-Fi avec un téléphone portable permet l’accès au système. Ces innovations montrent si besoin en était le dynamise des techniciens regroupés au sein du groupe technique transmission du SSF, dans l’intérêt de la victime. |
| Stages nationaux 2025Le conseil technique tient à rappeler que le SSF n’est pas une école d’enseignement fédérale et n’a donc pas vocation à former l’ensemble des spéléologues fédérés. Les stages nationaux du SSF sont destinés à former les sauveteurs SSF opérationnels, inscrits et validés sur une liste secours départementale, liste établie sous la responsabilité des CTDS. Toute inscription à un stage national d’un sauveteur fédéré restera donc conditionnée à une validation formelle par le ou les CTDS du département concerné.Contrairement aux années précédentes, certains stages 2025 n’ont pas encore fait le plein d’inscriptions… Les stages E/CE et Conseiller Technique ne sont pas complets et si des candidats intéressés se manifestent rapidement, ils pourraient y être intégrés.Stage Équipier/Chef d’Équipe Dates : du 01/11/25 au 09/11/25 – Lieu : La Chapelle en Vercors, Drôme. Contact : Sylvain BOUTONNET – Téléphone : 06 30 58 01 16 Stage Conseiller Technique Dates : du 01/11/25 au 09/11/25 – Lieu : La Chapelle en Vercors, Drôme. Contact : Loïc GUILLON – Téléphone : 06 27 30 50 05 Stage Transmission Dates : du 08/11/25 au 12/11/25 – Lieu : Base de Mézels, Lot. Contact : Romain VANEL – Téléphone : 06 20 19 14 80 Stage Assistance aux victimes (ASV) Dates : du 09/11/25 au 14/11/25 – Lieu : Base de Mézels, Lot. Contact : Samuel PROST – Téléphone : 06 87 06 63 40 Stage Désobstruction Dates : du 07/11/25 au 11/11/25 – Lieu : Midi-Pyrénées.Contact : Robert GUINOT – Téléphone : 06 79 73 50 08 – 05 61 65 95 52 |
| |
| |
| Résumé succinct des interventions secoursErratum : 09 juin 2025 – Dent de Crolles (Saint Pierre de Chartreuse – 38) Dans la dernière newsletter du Spéléo secours français n°70, il a été omis de citer la Haute-Savoie dans les renforts extra-départementaux. Deux sauveteurs du SSF 74 se sont rendus sur site. 14 juillet 2025 – Tanne à Paccot (Glières-Val-de-Borne – 74) Un groupe de cinq personnes, dont un couple de deux spéléologues allemands, s’engage le samedi vers 14 h dans ce gouffre avec pour objectif de mener des explorations vers la côte – 400 m, et de ressortir le dimanche après-midi. A la remontée le dimanche, l’une d’entre elles étant particulièrement fatiguée, il est décidé qu’elle restera avec un autre équipier à -230 m, où se trouve un bivouac. Il est convenu qu’ils soient ressortis à 14 h maximum le lendemain. Le reste de l’équipe (trois personnes) ressortent le dimanche soir. Pendant la nuit, des orages passent sur la zone, ce qui inquiète grandement l’équipe ressortie. Le lundi vers 5 h du matin, l’un d’entre eux se ré-engage sous terre, file au siphon (qui est encore ouvert) et le franchit. Il dépose deux bidons de secours, re-franchit le siphon et ressort. A 6 h, l’un des deux équipiers au bivouac se rend compte qu’il doit pleuvoir dehors (augmentation des débits), file au siphon pour vérifier s’il est toujours ouvert et découvre les deux bidons. Il retourne au bivouac pour rechercher le dernier équipier qui y est toujours. Ce dernier étant encore passablement fatigué, les deux remontent ensemble lentement. Le lundi à 14h, comme personne n’est encore sorti, l’un des membres restés en surface appelle les CTDS du SSF 74 pour les informer de la situation et qu’une équipe de deux personnes s’engage en vue d’aller voir si le siphon s’est refermé depuis 5 h du matin. Le SSF 74 mobilise alors deux 2 CTDS et un gestionnaire. À 14h36, les deux spéléologues ressortent en retard à cause de l’épuisement de l’équipier fatigué. 16 juillet 2025 – Résurgence du Ressel (Marcilhac – 46) Un plongeur suisse âgé de 47 ans subit un accident de décompression à sa sortie de l’eau. Il appelle les pompiers vers 18h qui le transfèrent vers un caisson de recompression à Toulouse. Un CTDSA 46 est prévenu de cette intervention. 5 août 2025 – Grotte de la Fetoure (Treminis – 38) Un randonneur qui venait de visiter la salle principale de cette grotte, s’inquiète de trouver des vêtements et des chaussures devant l’entrée, alors qu’il n’y a personne dans la partie très accessible qu’il vient de visiter. Il appelle le CODIS 38, qui joint le CTDS 38. En l’absence d’alerte, le CTDS ne souhaite pas l’engagement d’équipe de reconnaissance. Le CTDS, ne connaissant pas la grotte qui se situe dans le Dévoluy (durée d’approche: 2h45), contacte un CTDS du SSF 05, qui lui indique qu’après la salle accessible aux randonneurs, il y a une faille étroite. Le requérant rappelle au bout d’1h30 pour indiquer qu’il aperçoit des personnes sortant de la grotte. 10 août 2025 – Grotte de Foissac (Foissac – 12) Lors d’une sortie d’initiation, un des initiés se luxe l’épaule à 10 minutes de l’entrée de la cavité. Pendant que le SSF 12 se rend sur place, le groupe sort en auto-secours. 16 août 2025 – Source bleue (Dortan – 39) Un plongeur expérimenté de 61 ans, membre du club de plongée de Saint-Claude et non spéléologue, commence à présenter des symptômes d’épuisement un quart d’heure après sa remontée, en début d’après-midi. Plusieurs médecins étant présents dans l’équipe d’organisation, la décision est prise de le faire transporter, par mesure de précaution et conformément au protocole de sécurité, vers un hôpital lyonnais pour qu’il puisse être placé dans un caisson hyperbare. 21 août 2025 – Grotte René Paul (Saulges – 53) Vers 19h50, le numéro vert est appelé par une personne inquiète pour un couple parti faire une découverte spéléologique dans cette grotte avec un encadrant. Peu de temps après, la requérante prévient par SMS que le couple vient d’appeler, et qu’ils sont de retour. 4 septembre 2025 – Puits du diable (Canteleu – 76) Un jeune homme de 22 ans, qui visitait le puits avec un collègue, se retrouve incapable de remonter par lui-même de la vire située à – 56 m dans le P90. Son coéquipier remonte et donne l’alerte à 17h55. Le CTDS est informé par le CTA 76, et un dispositif de secours est activé. Le dispositif ORSEC n’est pas activé par la préfecture, et une équipe SMP 76 s’engage au contact de la victime. Cinq sauveteurs du SSF 76 sont également engagés, et assurent un soutien à l’équipement et la vérification de l’équipement de la tête de puits, puis à la réalisation d’un bilan de la victime à sa sortie du puits à 20h40. 18 septembre 2025 – Grotte touristique de Saint-Marcel (Saint-Marcel d’Ardèche – 07) Le CODIS 07 informe le CTDS 07 qu’une personne est en arrêt cardiaque dans la partie touristique de cette grotte (salle de la cathédrale). Dépêchés sur place, une équipe de sapeurs-pompiers assurent une tentative de réanimation cardio-ventilatoire, puis le SMP 07 est mobilisé pour l’évacuation du corps. 28 septembre 2025 – Réseau du Rupt-du-Puits (Trois-Fontaines-l’Abbaye – 51) Vers minuit, le numéro vert est appelé par des spéléologues non fédérés d’un club du val de Marne en exploration pour une semaine sur ce réseau de près de 17 kilomètres. Deux d’entre eux sont partis dans la galerie des marmites, et quatre sont sortis. Ne voyant pas revenir les deux spéléologues partis dans la galerie, deux autres partent les chercher mais ne sont pas revenus non plus. A 00h42, le requérant appelle pour prévenir de la sortie de tous les spéléologues sous terre. |
| |
| |
| Résumé succinct d’auto-secours et autres opérations17 août 2025 – Réseau du Verneau (Nans Sous Sainte-Anne – 25) Vers 17 h, lors d’une visite classique à 3 km de l’entrée par 9 membres d’un même club du Doubs, et en cours de remontée, un spéléologue fédéré de 56 ans glisse et se cogne violemment la tête sur un bloc. Un petit saignement apparaît au niveau de l’oreille gauche. Après 15 minutes de repos, la victime estime être capable de ressortir. La victime ressort escortée par deux collègues à 20h30, tandis que le reste de l’équipe ressort vers 21h30.Lien pour déclarer un auto-secours |
| |
| |
| Sauvetage animalier2 septembre 2025 – Marnière (Buchy – 76) Deux génisses chutent de 10 m dans un puits de marnière, connu et sécurisé par une clôture en bois/métal. L’une des génisses est morte, la deuxième est blessée. Mise en pré-alerte de neuf sauveteurs. Deux sauveteurs SSF se rendent sur site pour évaluer la situation et appuyer les SMP présents. Les génisses sont remontées à l’aide d’un chariot élévateur avec l’aide de l’agriculteur. 18 septembre 2025 – Cavité inconnue (Cideville – 76) En débroussaillant sa haie en bordure de champ, un cultivateur découvre la cavité et en regardant dedans s’aperçoit qu’une génisse est au fond à 14h50. Alerté par le CTA et confirmé par la préfecture, le SSF dépêche une équipe de trois personnes pour coordonner la manœuvre de sauvetage. Vingt SMP 76 et USAR 76 interviennent. L’entrée de la cavité étant trop petite pour l’extraction, il est convenu de creuser une tranchée pour élargir l’entrée progressivement avec une pelleteuse sans risque pour la vache. Une fois la tranchée effectuée et l’entrée élargie, la vache est à -1 m et est évacuée facilement à 18h15. 14-21 septembre 2025 – Perte Morteval (Cendrieux – 24) Dimanche 14 septembre, le jour de l’ouverture de la chasse, deux chasseurs et leurs trois chiens se lancent à la poursuite d’un renard. Les chiens le poursuivent dans une petite galerie, sans jamais réussir à en ressortir. Les propriétaires contactent les pompiers à plusieurs reprises, qui se déplacent trois fois, mais estiment que les moyens humains à déployer sont trop importants. Au bout de six jours, les propriétaires contactent le comité départemental de spéléologie de Dordogne dont on ne leur avait pas parlé. Sur demande du CTDS 24, la préfecture autorise une équipe de reconnaissance de quatre sauveteurs du SSF 24. La désobstruction très facile dans du sable débute 2h après l’appel des chasseurs. Un orage dans la soirée provoque l’ennoiement partiel de la cavité. Avec l’accord de la préfecture, une deuxième équipe SSF vient en renfort pour établir un relais de désobstruction, qui va durer environ 24h. Onze sauveteurs du SSF 24 et deux sauveteurs du SSF 46 interviennent ainsi pour porter secours aux animaux. Le dimanche, en début d’après-midi, ils retrouvent les trois cadavres de chiens, qui sont rendus à leur propriétaire. 17 septembre 2025 – Cavité Cast1 (Oletta – 2B) Vers 9h45 quatre spéléologues fédérés s’apprêtent à descendre dans cette cavité. Ces derniers ne sont pas encore équipés lorsqu’une petite chienne du groupe tombe dans un puits artificiel peu après son ouverture. Ce puits avait été creusé dans les années 90 pour faciliter des fouilles paléontologiques. Le groupe équipe rapidement la cavité et rejoint la petite chienne. Cette dernière a chuté de 17 m (P7 étroit, puis plan incliné suivi d’un P8 large de plus de 2 m). La chienne est retrouvée à demi-consciente avec en premier bilan quelques blessures superficielles au niveau des pattes, d’une arcade sourcilière et d’une hanche. Elle est installée au mieux dans un gros kit sherpa et hissée jusqu’à la surface à l’aide de la corde d’assistance via trois reprises en poulie-bloqueur. Sortie à 11h00, la chienne reprend conscience, et est immédiatement acheminée à la clinique vétérinaire. Elle a été gardée sous surveillance et mise sous perfusion et sédatifs, sans fracture révélée. |
| |
| Informations d’accidentologie au niveau mondial6 juillet 2025 – Crevasse, Glacier de Fee, massif des Mischabels, Saas Fee (Valais – Suisse) Un homme qui se promenait sur ce glacier avec son petit chien (un chihuahua) en début d’après-midi tombe dans une crevasse d’environ huit mètres de profondeur. Son chien ne chute pas avec lui. L’homme, disposant d’un « talkie-walkie amateur », tente d’appeler à l’aide. Une personne à proximité capte son appel d’urgence et alerte les secours. En milieu d’après-midi, une équipe d’Air Zermatt, avec trois spécialistes en sauvetage, décolle en hélicoptère en direction du glacier. Sur place, les secouristes ont toutefois des difficultés à repérer le point de chute, car « l’étendue du glacier est vaste et le trou difficile à repérer ». Le mouvement du chien est aperçu par l’un des sauveteurs, et c’est ainsi que l’équipe de sauvetage a pu localiser précisément le lieu de l’accident. Les secouristes descendent en rappel jusqu’à la victime et la récupère. L’homme a ensuite été emmené avec son chien à l’hôpital de Viège. 20-21 juillet 2025 – Réseau de grottes d’Abisso Paperino, Ormea, Cueno (Piémont – Italie) Au cours d’une exploration dans ce réseau de grottes s’étendant à 170 mètres sous terre, un spéléologue de 62 ans est touché par une chute de pierre à 40 mètres de profondeur le dimanche après-midi et victime d’un traumatisme crânien. Ses collègues déclenchent alors les secours. La victime est rapidement atteinte par une équipe technique et médicale du Corps national de sauvetage alpin et spéléologique (CNSAS) qui lui prodigue les premiers soins et stabilise son état. Pendant la nuit, une cinquantaine de sauveteurs utilisent des explosifs pour élargir certains passages étroits, puis la victime est évacuée en surface le lundi en début d’après-midi. Blessé à la tête, mais dans un état stable, le spéléologue a été héliporté à l’hôpital. 24-25 juillet 2025 – Traversée Cueto-Coventosa, Arredondo (Cantabrie – Espagne) Trois spéléologues d’un club de Tarragone partis pour réaliser cette traversée, prévoyaient qu’ils terminent ce parcours en 24 heures et ressortent le vendredi à 11 heures. Une fois ce délai écoulé, et après avoir retrouvé leur véhicule sur site, le gouvernement cantabrique a mis en œuvre un protocole de sauvetage et a installé un Poste de Commandement sur le parking de Coventosa. Une équipe, composée de deux secouristes du Service régional de protection civile, ainsi que de spécialistes de la Croix-Rouge et du GREIM (Groupe de secours) de Potes entre alors dans la grotte pour tenter de localiser les trois spéléologues. Ces derniers, retardés par un « problème technique », sont retrouvés en parfait état en cours de progression vers la sortie. 31 juillet – 3 août 2025 – Mine de cuivre, El Teniente (Rancagua – Chili) Cinq mineurs sont piégés par un effondrement le jeudi, effondrement causé par un « événement sismique », dont l’origine, naturelle ou liée aux forages, n’a pas été déterminée. Au moins cent secouristes participent aux opérations de sauvetage, qui conduisent à la découverte le dimanche des cinq mineurs décédés au même endroit. El Teniente est le plus grand gisement de cuivre souterrain de la planète avec 4500 kilomètres de galeries. 19-24 juillet 2025 – Complexe de grottes subaquatiques, Baise (Province de Xiangxi – Chine) Le samedi 19 juillet 2025, un passionné de plongée d’une quarantaine d’années disparaît dans une rivière après s’être aventuré dans des grottes à une dizaine de mètres de profondeur avec un ami. Lorsque son ami se rend compte de sa disparition, il alerte de suite les secours. La police lance alors une opération de recherche pour retrouver le plongeur disparu, avec l’aide de l’équipe de sauvetage de Xiangxi Shuguang et des forces de police spéciales de la ville de Baise. Lors de leur deuxième plongée en profondeur, les sauveteurs entendent un drôle de bruit, ressemblant à « quelqu’un frappant sur des rochers », mais le son n’est pas revenu. Les plongeurs ont même plongé jusqu’à une profondeur de 130 mètres pour le rechercher, mais sans succès. Le plongeur disparu, niché dans une poche d’air depuis cinq jours, voit alors ses sauveteurs nager sous lui, se dirigeant vers les parties les plus profondes de la grotte. Il attend qu’ils fassent le chemin en sens inverse pour « sauter dans l’eau et agiter une lampe de poche », qu’il avait gardé chargée. Il est alors récupéré par les plongeurs et extrait vers la surface en bonne santé. 10 août 2025 – Grotte des chauves-souris, Ruifang (New Taipei – Taîwan) Un plongeur d’une cinquantaine d’années termine l’exploration sous-marine de cette grotte vers 11 heures, et perd connaissance peu de temps après avoir fait surface. Un collègue le ramène à terre et lui prodigue des massages cardiaques pour tenter de le ranimer. Un passant alerte les services d’urgence, qui transportent l’homme à l’hôpital Keelung Chang Gung Memorial, où il est déclaré mort à son arrivée. La grotte des chauves-souris de Ruifang, sur la côte nord-est accidentée de Taïwan, est une ancienne mine et est très populaire pour ses formations rocheuses pittoresques, ses coraux et sa petite vie marine. Accessible par une nage de surface de cinq minutes, le site s’étale entre douze et vingt-deux mètres de profondeur. 11-14 septembre 2025 – Mine d’or illégale, Brasilia, Santander de Quilichao (Cauca – Colombie) A la suite d’un glissement de terrain, sept mineurs restent bloqués à 30 mètres de profondeur après l’effondrement de cette mine artisanale le jeudi soir. Les secours, appuyés par l’Agence nationale des mines, tentent alors de les localiser malgré un risque d’inondation, en creusant à l’aide de pelles excavatrices. Les corps des sept mineurs seront retrouvés le 14 septembre. 22-24 septembre 2025 – Mine d’or légale de la Reliquia, Segovia (Antioquia – Colombie) Vingt-trois mineurs restent bloqués à environ 80 mètres de profondeur par un éboulement de l’entrée de la mine. L’Agence nationale des mines (ANM) fait alors intervenir ses équipes de sauvetage. Les mineurs reçoivent de la nourriture et de l’eau par des tuyaux et arrivent à communiquer avec leurs familles et les secouristes par téléphone. Leur évacuation est retardée à cause de l’instabilité du terrain, consécutive à une météorologie pluvieuse rendant difficile la sécurisation de l’entrée de la mine, et qui ralentit le dégagement de l’éboulement sur une quinzaine de mètres. Les mineurs ressortent tous vivants après plus de vingt-quatre heures de blocage. |