Sauveteur du SSF 73


Ayant habité quelques années dans les hauteurs savoyardes, j’avais participé à un exercice secours avec Christian, Jean Bottazzi et d’autres bien sûr.
Des années après, de retour en Savoie, j’avais renoué un contact de proximité puisqu’habitant à courte distance de son domicile.

Je me rappelle fort bien un premier covoiturage aux mines des Hurtières afin d’y relever les pièges pour y étudier la faune, le trajet fût avalé sans que je me rende compte du temps.

Chaque entrevue était un échange où nombre d’anecdotes étaient évoquées et même lors d’un passage pour récupérer le matériel d’initiation stocké chez Doumette et Christian, il était prudent d’envisager des délais plus longs pour les discussions.

Pour l’initiation, l’implication pour le secours, la biospéléologie et en fait toutes les composantes du milieu souterrain, il était d’expérience et avait toujours une réponse ou un avis que l’on écoutait.

Lors des passages à Bellecombe, l’accueil était toujours aussi chaleureux, même si le dialogue devenait difficile.

Pour avoir été dans un même club que José Mulot et devant la disparition trop rapide de celui-ci à cause d’une maladie neurodégénérative, sans pouvoir lui rendre un hommage nécessaire à son dévouement pour sa longue carrière spéléologique de son vivant, je me suis demandé à l’approche d’un anniversaire de Christian s’il ne serait pas possible de réunir la communauté spéléo pour une surprise marquante.
Doumette alors contactée avait été enthousiaste devant l’idée et avait aussi décidé d’y inclure la famille et les proches.
En ménageant les envies du couple, il fallut organiser la fiesta avec les spéléos de Savoie avec des membres très impliqués du Spéléo-Club de Savoie, du CDS73 et les autres amis spéléo de Christian venant parfois de loin grâce au bouche à oreille.
De loin dans le temps ou géographiquement…
Doumette m’avoua bien s’amuser à organiser cela en secret de son Christian.
L’ambiance fût à la hauteur de l’évènement et l’émotion palpable lors de cette soirée.
Au moment de ses 70 ans, j’espérais aussi le revoir sous terre m’accompagner dans quelques recoins ignorés de Prérouge.

Ensuite, lors des passages à Bellecombe, l’accueil était toujours aussi chaleureux, même si le dialogue devenait difficile. Car malgré le positivisme à tout épreuve de Christian et Doumette, la maladie devait prendre le dessus par paliers et connaître un triste épilogue en ce mois de mai.

A nous de continuer par son exemple à vivre la spéléologie sous tous ses aspects et ses joies.

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