Lettre d’information du SSF n°45
Mardi 16 avril 2019

ISSN 2491-5807

Bonjour,

Voici la 45ième lettre d’information du SSF. Vous y trouverez les dernières actualités du SSF que nous vous invitons à largement partager autour de vous.

Réunion du Conseil technique national les 23 et 24 mars 2019

Le Conseil technique du SSF s’est réuni sur le week-end au siège de la fédération. Au cours de ses travaux, ce conseil (neuf conseillers techniques nationaux, huit chargés de missions et/ou correspondants régionaux) a accueilli un conseiller technique départemental (du SSF13) sur la journée du samedi afin qu’il puisse présenter son échelon départemental et également participer aux travaux du Conseil. Les travaux ont porté sur tous les pans de l’activité du SSF, de l’opérationnel, à la formation, avec également un tour des départements et des sujets d’actualité.

Démonstration portaledge/point chaud par le SSF 21

Au cours de ce Conseil technique du SSF, le SSF 21 est venu présenter le développement d’un point chaud à partir d’un portaledge (plateforme assemblable et accrochable destinée aux grimpeurs qui passent plusieurs jours et nuits sur des grandes voies) déjà commercialisé.

Sa mise en œuvre actuelle est rapide, et sa conception lui permet soit d’être suspendue, soit d’être posée tout en maintenant le fond hors de contact avec le sol. Ce concept est encore actuellement en cours d’amélioration technique.

Démissions

Marc Miraglio (CTDSA SSF 83) démissionne pour des raisons professionnelles de ses fonctions de CTDSA. Le SSF le remercie chaleureusement pour son investissement à ce poste qu’il occupait depuis 2013.

Grégoire Gorge (CTDSA SSF 27 et 76) démissionne pour des raisons professionnelles de sa fonction de chargé de mission sur la boutique du SSF.

Nominations

Valérie Perret (CE ASV SSF 30) est nommée chargée de mission ASV auprès du Conseil technique du SSF.
Laurent Mestre (plongeur, CE plongée, SSF 01 et SSF 38) est nommé TRSP stagiaire pour renforcer l’équipe opérationnelle plongée du SSF.

Assemblée générale fédérale à la Ciotat les 8 et 9 juin 2019

La prochaine AG de la FFS aura lieu à la Ciotat () du 7 au 10 juin :
  • A cette occasion, le SSF organisera le samedi 7 juin, comme lors de chaque rassemblement national, une réunion destinée à présenter à tous les fédérés (à 16 h en salle au lycée Lumière) les nouveautés en matière de gestion et de matériel du SSF, mais également pour recueillir vos avis ou désiderata en matière d’activité du SSF,
  • Vous pouvez dès à présent en profiter pour passer des commandes spécifiques auprès de la boutique du SSF qui vous seront livrées durant le congrès,
  • Il y aura également possibilité d’amener sur le site du congrès (stand SSF) vos exploseurs SSF afin que leur contrôle/révision (obligatoire) soit effectué à moindres frais.
Mise au point du SSF sur la participation de non fédérés aux entraînements du SSF

Suite à de nombreuses questions consécutives à l’extension des possibilités d’assurance FFS à des spéléologues non fédérés souhaitant participer à des entraînements du SSF (voir les Lettres d’info SSF n° 37 et n° 38), le SSF tient à effectuer une mise au point sur les raisons de ces demandes à notre assureur fédéral. Il faut savoir que la finalité de toutes les initiatives et actions ciblées sur ce registre (participation de non fédérés) vise avant tout à drainer un maximum de pratiquants vers la FFS. En effet, quelqu’un qui découvre ou revient pour une seconde fois par exemple sur un exercice SSF, c’est certes pour s’auto-former (ce qui peut être vu comme individualiste en matière de démarche), mais c’est aussi une occasion qui est donnée aux CTDS/A SSF de pouvoir expliquer : 1) l’intérêt de se fédérer, 2) l’obligation d’être fédéré pour pouvoir prétendre intervenir en opération comme sauveteur agréé SSF, 3) comment aller plus en avant, comme par exemple en suivant une formation SSF en étant aidé financièrement par un ou plusieurs échelons de nos instances fédérales.

Dans cette optique, il était important d’assurer deux points pour le SSF :

  • Le premier était de permettre à un CTDS/A organisateur d’un exercice d’envergure rassemblant plusieurs départements, par exemple, de pouvoir, au besoin, assurer nominativement un participant spéléologue autonome sur cordes non fédéré. Ce participant pourrait potentiellement, dans l’avenir, intégrer la FFS et l’équipe SSF locale. Cette option vise aussi à pouvoir assurer, au besoin, un exercice secours comme une « manifestation spéléo » de façon à être couvert en matière de responsabilité au regard des présents. Il faut en effet se rendre à l’évidence qu’il est impossible pour un CTDS/A, sur un exercice d’envergure, de pouvoir vérifier cela au moment même des arrivées, avec des participants venant de départements et de régions différentes.
  • Le second point vise à entrouvrir une petite porte pouvant permettre de pouvoir récupérer par ce biais d’éventuels spéléos connus, reconnus ou en cours d’évolution dans leur parcours formatif, dans nos propres rangs, voire d’autres spécialistes venant d’autres fédérations ou associations, susceptibles de potentiellement compléter nos équipes et nos savoir faire.

Dans cette démarche, le SSF est pleinement dans son rôle qui vise inlassablement à récupérer et rassembler toutes les compétences qui peuvent lui être utiles.

C’est ainsi, à la demande du SSF, que la délégation assurance de la FFS a demandé à son courtier la possibilité d’assurer des spéléologues non licenciés lors d’entraînements secours du SSF (voir procédure dans le Lettre d’information du SSF n° 37 – mars 2017) et de pouvoir assurer collectivement  des participants non fédérés à un exercice de secours via l’assurance « initiation de masse » de la FFS (voir procédure dans le Lettre d’information du SSF n° 38 -Juillet 2017).

Déclaration des incidents et accidents dans le cadre du Code du sport

Le SSF 12 a découvert de façon fortuite lors d’un entretien avec un représentant local de la DDCSPP/DDJS que l’article R 322-6 du Code du sport (Décret n°2016-281 du 8 mars 2016) prévoit l’obligation de déclaration auprès des services du préfet de département (soit auprès de la DDCS ou de la DDCSPP) de tout accident grave ou toute situation présentant des dangers qui auraient pu avoir des conséquences graves pour la santé ou la sécurité physique ou morale des pratiquants. La notion d’accident grave s’étend à tous les accidents présentant ou ayant présenté des risques graves pour la santé du pratiquant (accidents mortels, accidents comportant des risques de suites mortelles, accidents dont les séquelles peuvent laisser craindre une invalidité totale ou partielle…).

Cette obligation a effectivement été récemment confirmée par la directrice technique nationale de notre fédération. Il s’agit d’un simple acte administratif permettant au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale d’établir des statistiques sur les risques et donc la réglementation des activités sportives. Une information et la procédure pour télécharger le formulaire correspondant de déclaration d’accident grave ou de situations dangereuses sera effectuée par la fédération via le canal de communication interne de la Lettre à l’élu. Le SSF suivra attentivement ce dossier.

Comparatif 2019 des assurances

Le SSF tient à vous rappeler que la délégation assurance de la FFS effectue annuellement un comparatif exhaustif des couvertures par diverses assurances qui peuvent couvrir notre activité. Une copie de cette analyse pour 2019 est disponible en format PDF ici.

Développement technologique : la Clarinette développée par/pour les plongeurs du SSF pour la civière plongée

La Clarinette est un outil de connexion entre les bouteilles relais et le système d’alimentation en air principal de la victime. Ces bouteilles relais sont disposées tout au long du parcours noyé de l’évacuation de la civière plongée. Avec ce moyen de connexion, on peut très facilement connecter et déconnecter les flexibles des détendeurs de chaque bouteille. On peut ainsi augmenter l’autonomie de la civière de manière illimitée. Le SSF travaille sur son utilisation lors d’exercices et à la réalisation d’un manuel de fonctionnement.

Stages 2019

Calendrier des stages 2019

Dernier rappel

Il reste encore quelques places sur le stage désobstruction secours qui se tiendra tout prochainement en Haute-Garonne du 29 mai au 02 juin. Ce stage permet la validation du recyclage artificier pour les titulaires du certificat de préposé au tir.

Le SSF rappelle que chaque stage possède un nombre limité de participants potentiels au regard de l’hébergement ou encore de l’encadrement mis à disposition. Pour avoir le plus de chance d’avoir sa participation retenue, il faut donc engager le plus rapidement possible son inscription…

Toutefois, il reste actuellement des places dans tous les stages proposés. Il ne tient donc qu’à vous d’en faire la promotion autour de vous ou de vous y inscrire…

Stage Assistance victime (ASV)
Dates : du 01/05/19 au 05/05/19
Lieu : Gard
Jean-François PERRET
Téléphone : 06 12 83 48 24
Mail : jefperret30@orange.fr
Stage Transmission
Dates : du 02/11/19 au 10/11/19
Lieu : Pierre Saint-Martin
Olivier LANET
Téléphone : 06 28 32 64 05 – 04 50 65 67 87
Mail : olivier.lanet@free.fr
Stage Plongée Secours
Dates : du 08/05/19 au 12/05/19
Lieu : Côte d’or
Didier DELABRE
Téléphone : 06 27 35 97 28 – 06 30 58 85 86
Mail : didier.delabre84@gmail.com
Stage Désobstruction Secours
Dates : du 29/05/19 au 02/06/19
Lieu : Haute Garonne
Robert GUINOT
Téléphone : 06 79 73 50 08
Mail : guinotrobert@orange.fr
Stage Gestion de sauvetage
Dates : du 30/05/19 au 02/06/19
Lieu : Gers
Michel LABAT
Téléphone : 06 74 36 70 56 – 04 90 31 42 92
Mail : Labat.mm@wanadoo.fr
Stage Équipier/Chef d’Équipe national
Dates : du 02/11/19 au 10/11/19
Lieu : Pierre Saint-Martin
Sylvain BOUTONNET
Téléphone : 06 80 87 72 10 – 06 30 58 01 16
Mail : sylvain.boutonnet@orange.fr
Stage Conseiller Technique
Dates : du 02/11/19 au 10/11/19
Lieu : Pierre Saint-Martin
Dominique BEAU
Téléphone : 06 72 24 19 00
Mail : dbeau.monts@gmail.com

Résumé succinct des interventions secours

12 janvier 2019 – Grotte des dames/Aven du Mounmaou (Saint Bauzille de Montmel – 34)

A 12h11, un témoin alerte le CODIS34 pour la chute sur le dos d’une personne non spéléologue faisant partie d’un groupe de quatre amateurs observant des chauves-souris. La chute a lieu dans un réseau horizontal vers -20 m sous terre. Le plan ORSEC est déclenché et huit sapeurs-pompiers, un CTDSA et cinq sauveteurs du SSF 34 sont engagés. La victime est extraite de la cavité à 15h15. Elle est touchée aux côtes avec suspicion de fractures.

31 janvier 2019 – Aven de la Ripelle (Revest-les-Eaux – 83)

Un spéléologue du CAF de Toulon se bloque dans le puits terminal de la cavité vers la cote -80 m. Son coéquipier essaie de le débloquer pendant une heure et demie sans succès. Il décide de remonter et appelle le CTDS 83. Puis il redescend et retrouve son copain qui s’est débloqué tout seul. Pendant ce temps, le plan ORSEC est déclenché. Lorsqu’une  équipe de sept ISS 83 et un SSF 83 commence à s’engager sous terre, la victime ressort de la cavité par ses propres moyens.

1er février 2019 – Diverses cavités (Saint Romain au Mont d’Or– 69)

Le SSF 69 est informé de la participation de l’équipe cynophile du SDMIS69 sur une recherche d’une personne disparue mi-janvier. Cette zone de recherche se trouve à proximité de nombreuses cavités (mines et naturelles). Le SSF 69 contacte alors le CORG 69 pour les informer de la présence de dix-huit cavités sur la commune concernée, et qu’en cas de besoin il est disponible pour intervenir dans le cadre de la convention GN/SSF. La gendarmerie nationale se montre intéressée et onze membres du SSF 69 sont réquisitionnés pour l’opération. La recherche effectuée est finalement infructueuse.

5 février 2019 – Trou de lapiaz (Sommet de la Tournette, les Clefs, Massif des Bornes (Alpes), Montmin – 74)

En milieu de journée, alors qu’un groupe de six skieurs de randonnée évolue au sommet de la Tournette, deux d’entre eux tombent dans un trou profond de vingt mètres au sein d’un lapiaz. Deux équipes de secouristes, composées de sapeurs-pompiers et de membres du PGHM, accompagnés d’un médecin du SAMU, interviennent sur les lieux, héliportés par la Sécurité civile. Les deux victimes, âgées d’une trentaine d’années, sont extraites. L’un des deux est indemne, et le second souffre d’un traumatisme au genou. Ils sont transportés au centre hospitalier d’Annecy.

17 février 2019 – Grotte en pied de falaise (pointe du Roc, Granville – 50)

Quatre personnes sont piégées par la marée montante au pied de la falaise de la pointe du Roc peu avant 17 h. Les quatre personnes (une personne âgée, une femme adulte et deux enfants) s’abritent sous les falaises et dans une grotte. Deux sauveteurs de la SNSM mettent à l’eau l’annexe du canot pour porter assistance aux deux personnes isolées dans la grotte. L’intensité du ressac fait chavirer l’annexe et les sauveteurs se retrouvent à l’eau dans la grotte à proximité de la famille. Parallèlement, un policier, souhaitant porter secours à la famille en détresse, se fait également piéger par la marée dans la grotte. A 17 h, un des enfants et la femme sont secourus par les pompiers et les policiers depuis les falaises. Puis à partir de 17 h 05, le deuxième enfant et la personne âgée sont, un à un, hélitreuillés. En état d’hypothermie, ils sont pris en charge par les  pompiers. Les deux équipiers de la SNSM et le policier sont également hélitreuillés à tour de rôle .

2 mars 2019 – Cavité inconnue (Marseille – 13)

Deux randonneurs aventuriers descendent dans une petite cavité possédant deux puits. L’un des deux reste bloqué à la remontée entre les deux puits. L’autre ressort donner l’alerte vers 10 h. Le GRIMP du bataillon militaire des marins pompiers de Marseille contacte le CTDS 13. Après accord du CTDS, la reconnaissance est effectuée par le GRIMP. Pendant ce temps, le SSF 13 met en pré-alerte une équipe ASV et une équipe de désobstruction. A 11 h 25, la personne est extraite du puits depuis la cote – 9 m.

20 mars 2019 – Grotte des Espèches (Sauve – 30)

Deux plongeurs expérimentés fédérés s’engagent en plongée pour effectuer une escalade entre deux siphons pour localiser un nouvel accès depuis la surface. L’un d’entre eux se retrouve en difficulté pendant la plongée et se réfugie dans une cloche. L’autre plongeur, ne le voyant pas à la sortie du siphon 1, repart en arrière et tente en vain de le retrouver. La faible visibilité et de l’étroitesse de certains passages augmentent la difficulté. Arrivé en limite de matériel, il ressort chercher du matériel supplémentaire et contacte le SSF 30 et le SDIS 30 pour signaler la disparition. Il valide avec un TRSP SSF plongée la suite de l’opération. Le plan ORSEC est déclenché. Il repart dans le siphon et retrouve finalement son collègue à la sortie du siphon 1. Il ressort alors seul pour signaler que tout va bien. Sur site, des plongeurs SNL (surface non libre pompier) sont déjà prêt à plonger. Après validation par les CT SSF, le plongeur de l’équipe initiale refranchi le S1 accompagné d’un plongeur SNL pour assister la victime dans son retour vers la surface.

Résumé succinct d’auto-secours et autres opérations

1er novembre 2018 – Traversée Henne morte – Comingeois (Massif d’Arbas – 31)

Lors de cette traversée en rappel de cordes, à la troisième longueur, dans un ressaut de trois à quatre mètres, la demi-clef effectuée par un spéléologue sur la corde de 8 mm pour une manipulation ne tient pas, et celui-ci chute donc en arrière. Son kit contenant un bidon étanche amortit sa chute sur le dos. Après mille et un tests et mille et une questions sur son dos et l’état de ses organes, la victime décide de continuer. La suite et le retour en voiture se déroulent normalement ; le lendemain aussi. La nuit suivante, le spéléo blessé se réveille avec une forte douleur dans le torse et le souffle coupé. Suspectant des côtes cassées, il fait procéder à un examen radiologique qui ne montre pas de fractures évidentes, ni de déplacement ou de plèvre décollée. Il en reste quitte pour supporter de fortes douleurs intercostales, et éviter de rigoler, tousser ou éternuer. Comme il l’avoue lui-même, il reste fatigué, car « le choc a dû bousculer tout son « intérieur » et son égo, et son corps lui fait payer cher » …

Informations d’accidentologie au niveau mondial

13 décembre 2018 – Mine (East Jaintia Hills (Etat de Meghalaya) – Inde)

Treize mineurs restent coincés dans une mine illégale de cent-six mètres de profondeur après que l’eau d’une rivière voisine s’est déversée par l’entrée juste après la descente d’une équipe de vingt-deux de ces ouvriers. Des opérations de pompage sont lancées par les autorités mais sont retardées d’une semaine par un manque de pompes à eau et d’équipements de sauvetage. Après deux semaines, des plongeurs de la marine indienne lancent une importante opération pour tenter de les retrouver avec l’aide de robots sous-marins. Le 17 janvier, un corps est repéré à la profondeur de soixante-six mètres et remonté vers la surface. Un second corps et repéré le 27 janvier, puis d’autres corps en décomposition sont ensuite repérés dans les galeries du fait des hautes teneurs en acide sulfurique des eaux. Les opérations sont finalement stoppées mi-février.

18 décembre 2018 – Puits artésien (Oum Echemel, Houamed (région de M’sila) – Algérie)

Un jeune homme tombe dans un puits artésien étroit de trente mètres de profondeur. Les pompiers et la protection civile locale n’arrivent pas à le sortir. Le SSF est contacté par des habitants locaux. Le SSF redirige alors les requérants vers l’ambassade de France afin de demander l’intervention du SSF auprès du COGIC (salle opérationnelle de la Direction générale de la Sécurité civile et gestion de crises). Le SSF fournit également les coordonnées de spéléologues algériens formés aux interventions secours par ses soins. Le décès est confirmé le 23 décembre et le corps de la victime sera finalement extrait le 27 décembre dans la nuit par les équipes de la protection civile algérienne.

13 janvier 2019 – Puits artésien (Totalan, province de Malaga – Espagne)

Un petit garçon de deux ans tombe en début d’après-midi dans un trou non signalé d’une largeur de vingt-cinq et de plus de cent mètres de profondeur destiné à puiser de l’eau, pendant qu’il jouait à proximité de l’endroit où ses parents déjeunaient en montagne. Les secouristes tentent, sans succès, de localiser l’enfant en introduisant des caméras dans le puits. Le lundi, la seconde sonde introduite dans le puits heurte, à soixante-treize mètres de profondeur, un bloc de sable humide, probablement formé à la suite d’un glissement de terrain. Les tentatives visant à dissoudre cet amas restent vaines car les parois sont très friables. Après avoir essayé d’aspirer la terre sous laquelle l’enfant de deux ans se trouve, technique qui n’a pas eu les effets escomptés, les équipes de secours renforcées par des mineurs d’élite venus des Asturies tentent de creuser deux tunnels en même temps, l’un parallèle au puits où se trouve le petit garçon avec une machine suffisamment large pour permettre le passage d’un adulte, et l’autre en oblique avec un petit tunnelier « en prévision d’une défaillance ». Dans la nuit du 25 au 26 janvier, le corps du petit garçon est atteint, puis extrait vers la surface.

26 janvier 2019 (Ontinyent, Province de Valencia, Catalogne – Espagne)

Lors d’un stage d’entraînement spéléologique de la Guardia civil, un homme commence à se sentir malade et fait un arrêt cardiaque. Des moniteurs du Groupe d’intervention et de sauvetage en montagne de la Guardia civil d’Ontinyent et une équipe du SAMU tentent de réanimer la victime sans succès.

30 janvier 2019 – Cavité (Ban Mae Lek, Mae Tha District, Lamphun –Thaïlande)

Lors d’une séance de topographie dans une cavité déjà explorée auparavant, deux spéléologues fédérés français découvrent  un cadavre bien emballé et ficelé dans une petite galerie en hauteur de la galerie principale. Ils alertent les forces de l’ordre locales et les amènent sur les lieux (passage avec de l’eau au niveau de la poitrine), puis le corps est évacué. Le déballage est réalisé devant l’entrée de la cavité par un médecin légiste. La police judiciaire et scientifique pense qu’il s’agit du corps d’un moine visiblement assassiné il y a quelque mois ou années. L’enquête est en cours.

9 février 2019 – Cavité sous-marine El Dudú (Cabrera, provincia María Trinidad Sánchez – République Dominicaine)

Deux plongeurs italiens sont aperçus pour la dernière fois vers midi dans les eaux de cette cavité touristique d’une profondeur maximale de vingt-sept mètres et d’une longueur de huit cents mètres. Une équipe de plongeurs techniques américains de la Société spéléologique de la République dominicaine (DRSS) cherchent pendant deux jours les victimes, gênés en cela par une très faible visibilité et l’étroitesse des conduits. Les deux corps sont repérés dans une étroiture sévère. Il s’avère que les deux plongeurs sont décédés après avoir suivi un mauvais fil qui les a conduits dans une étroiture de moonmilch. C’est le coincement de l’un des deux plongeurs dans cette étroiture qui a empêché la sortie du second.

16-17 février 2019 – Trou Bernard (Maillen – Belgique)

Une équipe de cinq spéléologues visite le réseau du « Number two » dans le trou Bernard. Au puits du Visionnaire, vers 12 h, un spéléologue expérimenté de soixante-trois ans fait une chute « plein pot » de quinze mètres. Il souffre de douleurs à la hanche et à la main gauche. Il est pris en charge par un de ses coéquipiers, pompier de profession. Une autre équipe présente dans la cavité donne l’alerte. Le Spéléo secours est averti vers 13 h. Il envoie immédiatement un médecin spéléo et un infirmier, des équipes pour préparer l’évacuation et élargir les passages étroits, ainsi qu’une équipe de téléphonie. La victime est située à -60 m. L’évacuation par civière débute vers 21 h 30. Plusieurs puits sont au programme, dont deux étroits au sommet. Vers 23 h 30, il reste un passage horizontal étroit à franchir. La victime est alors transférée sur un Fernoked et aidée par les équipiers et une traction sur son cuissard. Elle est remise sur civière au sommet d’un puits étroit, juste après l’étroiture. Le reste du brancardage est rapide et la victime sort à 0 h 45. Celle-ci est prise en charge par le SMUR et conduite au CHU tout proche. On constatera plusieurs fractures et une hémorragie interne. Vingt-huit spéléologues secouristes ont été engagés sur cette opération, avec le soutien logistique extérieur de la Protection civile et des pompiers.

17 mars 2019 – Cavité (San Juan del Río, Querétaro, central Mexico – Mexique)

Un travailleur minier qui jouait dans le secteur entend le gémissement d’un homme qui demande de l’aide et, s’approchant de l’entrée d’une petite grotte, découvre les chaussures d’un homme. Immédiatement, ce mineur demande de l’aide. Des sauveteurs de la Protection civile, de la Croix-Rouge mexicaine et des pompiers volontaires interviennent et extraient la victime de la grotte. Âgée de 43 ans, elle souffre d’une déshydratation sévère et de plusieurs fractures aux extrémités du corps, car elle était tombé dans la cavité trois jours auparavant, sans qu’aucun de ses proches n’aient signalé cette disparition… Il a immédiatement été transporté à l’ambulance et transféré à l’hôpital général, où son état de santé a été jugé stable.

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