Le secours spéléo doit parfois apporter toutes sortes de connaissances pour appréhender un sauvetage. Les techniques de pompage lors d’un sauvetage sont  assez exceptionnellement misent en œuvre, toutefois,  elles existent dans l’arsenal des moyens disponibles du SSF.

 

La structure nationale et quelques structures départementales du SSF possèdent des moyens plus ou moins importants pour mener à bien des formations, des exercices voire des interventions. A savoir que pour cette dernière partie, le SSF a décidé de ne pas se doter de moyens pour répondre à toutes les demandes. En effet, le coût et l’entretien de ce matériel très spécifique seraient « hors budget » pour une utilisation aléatoire, l’option « location » du matériel étant privilégiée pour les interventions.

Les pilotes de ces techniques de pompage se trouvent généralement dans les départements où il existe une équipe qui effectue des pompages « d’exploration ». Ouvrir l’accès à une cavité ou à un tronçon de cavité noyée ou partiellement noyée jusque la réservée aux plongeurs est souvent la principale raison. Lors d’un secours, la même problématique se pose, sauf qu’évidemment, on parle du passage des sauveteurs et « in fine » de la ou des victimes.

Le SSF utilise principalement deux types de matériel : Les pompes dites basse pression et les pompes dites haute pression. En résumé et plus succinctement,  les pompes appelées « vide cave » avec un bon débit de refoulement mais qui ne peuvent pas remonter les liquides très haut et les pompes immergées ou de forage qui ont des débits inférieurs mais peuvent remonter l’eau sur plusieurs dizaines de mètres voire centaines de mètres.
Une fois, le type de matériel choisi, il faut adapter les divers éléments nécessaires à l’installation du système. L’alimentation électrique (redondante) et le coffret de commande de la ou des pompes, les tuyaux de refoulement, l’aménagement de l’emplacement et de la fixation éventuelle du moyen de pompage, le système de surveillance et de contrôle voire l’entretien de l’installation,…

Une action de pompage est souvent longue à mettre en place pour hélas un résultat pas toujours à la hauteur de l’ambition des réalisateurs. Il existe beaucoup d’incertitudes, de méconnaissances, d’aléas pour être certain du résultat par exemple : un débit irrégulier, un apport brutal, une mauvaise connaissance de la réaction de l’aquifère local et de son impluvium…

Mais comme toujours, le SSF garde ouverte cette possibilité technique car la combinaison de moyens apporte souvent une réponse efficace à la complexe problématique de l’intervention.